31 mai 2007
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17:15
Dernièrement, j'ai été contacté par une équipe de chercheurs qui m'a proposé une expérience extraordinaire, que j'ai acceptée du reste. Il s'agissait
de me miniaturiser et de m'inoculer dans le sang du génial humoriste Raymond Devos.
Vous mesurez l'honneur ? Pouvoir circuler librement dans le sang de Devos ! Librement étant un bien grand mot puisque j'étais à peine sorti de la seringue que j'ai entendu quelqu'un qui criait : Fermez l'aorte, s'il vous plaît."
Puis, j'ai été intercepté par une patrouille. Le chef m'a dit : "Nous sommes chargés de répérer les corps étrangers."
J'ai dit : "Ah, c'est vous les anticorps ?"
Ils m'ont dit : "Non, nous, nous sommes les gardes du corps des anticorps."
J'ai dit : "Pourquoi ne sont-ce pas les anticorps qui répèrent les corps étrangers ?"
Ils m'ont dit : "Parce qu'ils sont contre."
Et ils m'ont dit : "Bon, allez, vous n'avez pas l'air bien méchant. Vous pouvez circuler."
Et puis soudain, alors que je me trouvais dans une artère principale, j'ai été pris dans un grand encombrement. Un mauvais conducteur faisait obstruction. Il y a eu un grand carambolage, et puis un accident. Un accident de la circulation.
Et puis soudain encore, j'ai été aspiré, comme par un trou d'air. Je me suis dit : "Devos se taille ou quoi ?"
Et non ! Non ! Devos était en train de donner son sang ! Quel altruisme ! Quelle générosité !
Et je me suis retrouvé très éprouvé dans une éprouvette de sang que Devos venait de donner !
Les chercheurs ont fait des analyses. Ils ont dit : "Ses résultats sanguins sont riches. Il y a tout pour faire un artiste. Bon sang ne saurait mentir."
" - Et maintenant, m'ont-ils demandé, est-ce que vous acceptez qu'on vous glisse dans un sandwich de Devos ?"
J'ai dit : "Et pour quoi faire ?"
Ils m'ont répondu : "Maintenant, on veut savoir ce qu'il a dans les tripes."
L'expérience n'a pas pu se faire : Devos n'a pas pris son dernier repas...
Joël Fauré
Vous mesurez l'honneur ? Pouvoir circuler librement dans le sang de Devos ! Librement étant un bien grand mot puisque j'étais à peine sorti de la seringue que j'ai entendu quelqu'un qui criait : Fermez l'aorte, s'il vous plaît."
Puis, j'ai été intercepté par une patrouille. Le chef m'a dit : "Nous sommes chargés de répérer les corps étrangers."
J'ai dit : "Ah, c'est vous les anticorps ?"
Ils m'ont dit : "Non, nous, nous sommes les gardes du corps des anticorps."
J'ai dit : "Pourquoi ne sont-ce pas les anticorps qui répèrent les corps étrangers ?"
Ils m'ont dit : "Parce qu'ils sont contre."
Et ils m'ont dit : "Bon, allez, vous n'avez pas l'air bien méchant. Vous pouvez circuler."
Et puis soudain, alors que je me trouvais dans une artère principale, j'ai été pris dans un grand encombrement. Un mauvais conducteur faisait obstruction. Il y a eu un grand carambolage, et puis un accident. Un accident de la circulation.
Et puis soudain encore, j'ai été aspiré, comme par un trou d'air. Je me suis dit : "Devos se taille ou quoi ?"
Et non ! Non ! Devos était en train de donner son sang ! Quel altruisme ! Quelle générosité !
Et je me suis retrouvé très éprouvé dans une éprouvette de sang que Devos venait de donner !
Les chercheurs ont fait des analyses. Ils ont dit : "Ses résultats sanguins sont riches. Il y a tout pour faire un artiste. Bon sang ne saurait mentir."
" - Et maintenant, m'ont-ils demandé, est-ce que vous acceptez qu'on vous glisse dans un sandwich de Devos ?"
J'ai dit : "Et pour quoi faire ?"
Ils m'ont répondu : "Maintenant, on veut savoir ce qu'il a dans les tripes."
L'expérience n'a pas pu se faire : Devos n'a pas pris son dernier repas...
Joël Fauré