13 juillet 2007
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19:34
A Henri.
Mélancolie.
Mélancolie.
Entre chien et loup, quand la mélancolie surgit et m'enveloppe de son manteau morbide, ou que, de ses puissantes mâchoires, elle me tenaille le
cerveau, je sais que je n'ai qu'une seule chose à faire : laisser agir le temps naturel. Ou bien il s'arrêtera ou bien il désserrera l'étau et me dégagera la tête et le corps qui semblent vouloir
s'écrouler...
Je ne sais pas si c'était pareil pour Brel...
Ebauche d'intrigue.
J'...
Début d'histoire.
Tu...
Amorce d'une chanson.
Ne...
Départ de pièce.
Nous pourrions envisager :...
J'écris un livre.
Incipit.
(Mot latin : il commence.)
Premiers mots d'un ouvrage.
Incipits de 7 chansons de Brel.
1) Avec...
2) Adieu...
3) Le...
4) J'...
5) Je...
6) Tu...
7) Nous...
Jacques m'a dit...
... qu'il buvait moins qu'avant. Qu'il fumait beaucoup, mais qu'il travaillait beaucoup. Et qu'il adorait tituber de fatigue, et que, les soirs où il s'écroulait plus qu'il ne se couchait, il se disait que c'était une bien belle journée.
Service des admissions.
Novembre 2006. J'ai appelé l'Hôpital Franco-Musulman de Bobigny, qui s'appelle maintenant "l"Hôpital Avicenne" -on se demande bien pourquoi- et j'ai demandé la chambre 305. On me l'a passée. J'ai demandé à parler à Monsieur Brel. On m'a demandé d'épeler : B, R, E, L.
"Comme le chanteur ?" On m'a dit qu'il n'était pas là. On m'a demandé : "Et son prénom ?" Au dernier moment, je me suis dégonflé et j'ai dit : "Henri". De toute façon, il était entré sous un nom d'emprunt. On m'a repassé le standard. Une dame très avenante m'a dit : "Je vais vous donner un numéro où sont centralisées toutes les admissions hospitalières. Peut-être retrouverez-vous votre ami ?"
Actuellement, si vous voulez vous humaniser, désactualisez-vous !
"Je renie mon époque." dit Brel.
Je renie la miennne. J'aurais voulu vivre au XVIIe siècle, bien connaître Molière, me faire faire une saignée en cas d'hypertension, porter des bottes hautes et me mettre de la poudre de riz...
(A suivre...)
Joël Fauré
----
Brèves :
Blandine Le Callet : "Une deuxième pièce montée" ?
Blandine Le Callet saurait mettre de la poésie dans un clou rouillé. Invitée par "Le Figaro" à adresser une carte postale à ses lecteurs, l'auteur d' "Une pièce montée" (que je tiens comme l'un des trois meilleurs livres que j'ai lus depuis longtemps.) a choisi une belle allégorie de la tolérance au progrès, facilement décryptable entre les lignes. Voyez comme elle écrit :
"Je n'arrive pas à détester ce pylône.
Je vous écris d'un coin de campagne où il ne vient jamais paersonne : à part deux ou trois chapelles de village et quelques arbres séculaires, il n'y a rien à voir. (...) ...J'ai choisi une carte postale qu'on ne verra jamais sur aucun présentoir. Une image qui n'appartient qu'à moi. Un paysage. Je suis dans cette maison où je viens chaque été. (...) Et pour compléter le tableau, campée en plein milieu sur ses pâtes* de fer, LA CHOSE, l'ignominie, l'horreur qui depuis des lustres défigure la carte postale : un pylône trapu soutenant la sextuple rangée de câbles d'une ligne à haute tension. Ma grand-mère Madeleine était la seule à ne pas s'en offusquer. (...) C'est moi qui occupe sa chambre aujourd'hui, et son regard a converti le mien : malgré sa laideur, je n'arrive pas à détester ce pylône planté là en plein milieu. Je le vois comme un genre de tour, de vieil arbre, une silhouette familière dont la disparition ôterait au tableau son caractère et son harmonie. Je le regarde et je pense à elle."
Un texte à faire lire aux détracteurs d'éoliennes, de relais pour téléphones, de châteaux d'eau ?
* Une "coquillette" du "Figaro" ? (Qui, de toute manière retombera toujours sur ses pattes !)
-
Les murs ont de la mémoire.
Je regrette de ne pas avoir photographié la publicité peinte sur le mur qui surplombe la place du Parlement, à Toulouse. Deux réclames se superposaient : "Peugeot' et "Suze". J'essaierai de les garder en mémoire. "Boire ou conduire" : le temps n'a pas laissé choisir. Mais un enduit moderne a mis tout le monde d'accord.
Un "beau livre" vient de sortir aux éditions "Ouest-France" : "Anciennes publicités murales", de Marc Combier, préfacé par Pierre Bonte. Je l'ai feuilleté avec plaisir. J'y ai retrouvé une publicité pour le "Café Quotidien" à Gaillac dans le Tarn. (Et là, j'ai la photo, prise il y a déjà longtemps !)
Autres temps, autres murs... On me pardonnera de toujours beaucoup aimer les images, les slogans, les marques, les signes, les logos, que j'associe à des oeuvres d'art. (Je vous promets ici une rubrique qui s'appellera "Faites-moi un signe"...) et on me pardonnera aussi d'associer à cette imagerie mes marottes : les bottes !
Je vous promets un image.
_
Camille et Joël.
"On" a prétendu que j'étais égoïste, narcissique et exhibitionniste. Ce blog tendrait à faire penser que c'est vrai.
Mais aujourd'hui, nous sommes le vendredi 13 juillet. Et le calendrier prouve que je ne suis pas si égoïste que ça, puisque je partage le Saint du jour avec Henri. (Henri comme Henri de Régnier, de Toulouse-Lautrec, IV et Joël comme Joël Fauré !)
Demain, je suis fier de savoir que l'élue de mon coeur, Camille, confond sa fête avec la Fête Nationale. Excusez du peu... Et dimanche, c'est un canard : Donald.
JF
Je ne sais pas si c'était pareil pour Brel...
Ebauche d'intrigue.
J'...
Début d'histoire.
Tu...
Amorce d'une chanson.
Ne...
Départ de pièce.
Nous pourrions envisager :...
J'écris un livre.
Incipit.
(Mot latin : il commence.)
Premiers mots d'un ouvrage.
Incipits de 7 chansons de Brel.
1) Avec...
2) Adieu...
3) Le...
4) J'...
5) Je...
6) Tu...
7) Nous...
Jacques m'a dit...
... qu'il buvait moins qu'avant. Qu'il fumait beaucoup, mais qu'il travaillait beaucoup. Et qu'il adorait tituber de fatigue, et que, les soirs où il s'écroulait plus qu'il ne se couchait, il se disait que c'était une bien belle journée.
Service des admissions.
Novembre 2006. J'ai appelé l'Hôpital Franco-Musulman de Bobigny, qui s'appelle maintenant "l"Hôpital Avicenne" -on se demande bien pourquoi- et j'ai demandé la chambre 305. On me l'a passée. J'ai demandé à parler à Monsieur Brel. On m'a demandé d'épeler : B, R, E, L.
"Comme le chanteur ?" On m'a dit qu'il n'était pas là. On m'a demandé : "Et son prénom ?" Au dernier moment, je me suis dégonflé et j'ai dit : "Henri". De toute façon, il était entré sous un nom d'emprunt. On m'a repassé le standard. Une dame très avenante m'a dit : "Je vais vous donner un numéro où sont centralisées toutes les admissions hospitalières. Peut-être retrouverez-vous votre ami ?"
Actuellement, si vous voulez vous humaniser, désactualisez-vous !
"Je renie mon époque." dit Brel.
Je renie la miennne. J'aurais voulu vivre au XVIIe siècle, bien connaître Molière, me faire faire une saignée en cas d'hypertension, porter des bottes hautes et me mettre de la poudre de riz...
(A suivre...)
Joël Fauré
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Brèves :
Blandine Le Callet : "Une deuxième pièce montée" ?
Blandine Le Callet saurait mettre de la poésie dans un clou rouillé. Invitée par "Le Figaro" à adresser une carte postale à ses lecteurs, l'auteur d' "Une pièce montée" (que je tiens comme l'un des trois meilleurs livres que j'ai lus depuis longtemps.) a choisi une belle allégorie de la tolérance au progrès, facilement décryptable entre les lignes. Voyez comme elle écrit :
"Je n'arrive pas à détester ce pylône.
Je vous écris d'un coin de campagne où il ne vient jamais paersonne : à part deux ou trois chapelles de village et quelques arbres séculaires, il n'y a rien à voir. (...) ...J'ai choisi une carte postale qu'on ne verra jamais sur aucun présentoir. Une image qui n'appartient qu'à moi. Un paysage. Je suis dans cette maison où je viens chaque été. (...) Et pour compléter le tableau, campée en plein milieu sur ses pâtes* de fer, LA CHOSE, l'ignominie, l'horreur qui depuis des lustres défigure la carte postale : un pylône trapu soutenant la sextuple rangée de câbles d'une ligne à haute tension. Ma grand-mère Madeleine était la seule à ne pas s'en offusquer. (...) C'est moi qui occupe sa chambre aujourd'hui, et son regard a converti le mien : malgré sa laideur, je n'arrive pas à détester ce pylône planté là en plein milieu. Je le vois comme un genre de tour, de vieil arbre, une silhouette familière dont la disparition ôterait au tableau son caractère et son harmonie. Je le regarde et je pense à elle."
Un texte à faire lire aux détracteurs d'éoliennes, de relais pour téléphones, de châteaux d'eau ?
* Une "coquillette" du "Figaro" ? (Qui, de toute manière retombera toujours sur ses pattes !)
-
Les murs ont de la mémoire.
Je regrette de ne pas avoir photographié la publicité peinte sur le mur qui surplombe la place du Parlement, à Toulouse. Deux réclames se superposaient : "Peugeot' et "Suze". J'essaierai de les garder en mémoire. "Boire ou conduire" : le temps n'a pas laissé choisir. Mais un enduit moderne a mis tout le monde d'accord.
Un "beau livre" vient de sortir aux éditions "Ouest-France" : "Anciennes publicités murales", de Marc Combier, préfacé par Pierre Bonte. Je l'ai feuilleté avec plaisir. J'y ai retrouvé une publicité pour le "Café Quotidien" à Gaillac dans le Tarn. (Et là, j'ai la photo, prise il y a déjà longtemps !)
Autres temps, autres murs... On me pardonnera de toujours beaucoup aimer les images, les slogans, les marques, les signes, les logos, que j'associe à des oeuvres d'art. (Je vous promets ici une rubrique qui s'appellera "Faites-moi un signe"...) et on me pardonnera aussi d'associer à cette imagerie mes marottes : les bottes !
Je vous promets un image.
_
Camille et Joël.
"On" a prétendu que j'étais égoïste, narcissique et exhibitionniste. Ce blog tendrait à faire penser que c'est vrai.
Mais aujourd'hui, nous sommes le vendredi 13 juillet. Et le calendrier prouve que je ne suis pas si égoïste que ça, puisque je partage le Saint du jour avec Henri. (Henri comme Henri de Régnier, de Toulouse-Lautrec, IV et Joël comme Joël Fauré !)
Demain, je suis fier de savoir que l'élue de mon coeur, Camille, confond sa fête avec la Fête Nationale. Excusez du peu... Et dimanche, c'est un canard : Donald.
JF