11 octobre 2007
4
11
/10
/octobre
/2007
19:23
"... on ne m'en a jamais parlé..."
Puceau. Solitaire. Coincé. Inhibé. Et encore innocent. D'une innocence parfaite. Pourtant,
l'amour, l'amour physique tel qu'il se conçoit dans sa plus élémentaire normalité ; celui-là même dont on m'a caché l'existence, dont on a tu le fonctionnement, ne va pas tarder à afficher son
résultat. Bien sûr, il est hors de question d'imaginer des rencontres féminines, des regards, des caresses, des enlacements, des étreintes... le beau catalogue de l'amour... Non, ça, on ne m'en
a jamais parlé.
C'était oublier un peu vite qu'il y avait cette sensation forte, agréable, insoupçonnée... La petite italienne, avec ses bottes.
Les bottes étaient restées une anecdote, de celles que l'on se raconte, adulte, en se remémorant sa tendre enfance : ces petits riens qui se sont ancrés dans le subconscient alors qu'il est si perméable ; alors que le cortex, si fin, impressionne à jamais des images que l'on n'oubliera jamais.
Ce fut à Toulouse où je m'étais rendu avec ma mère -lorsque nous allions à Toulouse, avec le car, c'était une véritable expédition- que je vis des prostituées pour la première fois. Je me souviens de cette fille de joie, dans cette rue, près de cette porte cochère ; cette fille publique, très haut bottée qui m'incitait en silence à disserter sur le très clair objet du désir.
Ce jour-là, ma mère était là ; elle n'a pas dû remarquer mon mélange de gêne et de besoin, sans rime mais avec raison.
Nous avons passé notre chemin et nous sommes remontés dans le car pour regagner "l'accablante ruralité".
C'était oublier un peu vite qu'il y avait cette sensation forte, agréable, insoupçonnée... La petite italienne, avec ses bottes.
Les bottes étaient restées une anecdote, de celles que l'on se raconte, adulte, en se remémorant sa tendre enfance : ces petits riens qui se sont ancrés dans le subconscient alors qu'il est si perméable ; alors que le cortex, si fin, impressionne à jamais des images que l'on n'oubliera jamais.
Ce fut à Toulouse où je m'étais rendu avec ma mère -lorsque nous allions à Toulouse, avec le car, c'était une véritable expédition- que je vis des prostituées pour la première fois. Je me souviens de cette fille de joie, dans cette rue, près de cette porte cochère ; cette fille publique, très haut bottée qui m'incitait en silence à disserter sur le très clair objet du désir.
Ce jour-là, ma mère était là ; elle n'a pas dû remarquer mon mélange de gêne et de besoin, sans rime mais avec raison.
Nous avons passé notre chemin et nous sommes remontés dans le car pour regagner "l'accablante ruralité".
"... sans rime mais avec raison."