14 octobre 2007
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"On me dit
que je fus couvé par ma mère."
que je fus couvé par ma mère."
On me dit que je fus hyper-protégé, couvé par ma mère : fut-elle faible ? Voyait-elle sur le parcours de
ma santé précaire les jalons indicateurs d'une plus grande tolérance à mon égard ? Aurait-elle dû dormir à mes côtés, pour conjurer mes peurs, aussi longtemps, jusqu'à 12-13 ans à peu près ?
Parce-qu'elle me mettait de plain-pied avec d'insurmontables difficultés, je fuyais l'école, avec une migraine ou un mal d'estomac. On prétend qu'ils furent souvent fictifs : je ne sais si je
sus à ce point jouer la comédie.
Mon corps s'illustra très tôt dans de splendides échecs : les cours d'éducation physique, au collège, en furent le théâtre privilégié : je ne pouvais courir plus de dix mètres sans avoir un point de côté ; le grimper à la corde ne resta qu'une abstraction, mes mains ne voulurent jamais me hisser vers les "Très-Haut", et mes pieds refusèrent obstinément de s'élever, sous les lazzis et les quolibets de mes camarades. Il fallut user du "mot" des parents à l'intention de mon professeur de gymnastique pour que ce dernier accepte de me dispenser de ses subtiles sciences.
Des peurs, des anxiétés, des angoisses naquirent : on allait sans doute me faire un croc-en-jambe à la sortie des cours ; je n'allais pas retrouver mon cartable ; on allait m'enfermer, par jeu, dans les toilettes ; envoyé au tableau noir, je n'allais pas savoir résoudre une division à virgule ; j'allais manquer le car... Climat constant d'insécurité qui m'enveloppait ainsi qu'un paletot sur lequel, c'est bien connu, tout peut tomber.
De retour "à la maison", des frayeurs me poursuivaient : avant de me coucher, je vérifiais bien qu'il n'y avait personne sous mon lit, et surtout pas la "popoye" dont on m'avait assuré qu'elle faisait peur aux enfants. De ce côté-là, on avait dit vrai. Cette oeuvre de pure fiction remplissait bien son rôle.
Mon corps s'illustra très tôt dans de splendides échecs : les cours d'éducation physique, au collège, en furent le théâtre privilégié : je ne pouvais courir plus de dix mètres sans avoir un point de côté ; le grimper à la corde ne resta qu'une abstraction, mes mains ne voulurent jamais me hisser vers les "Très-Haut", et mes pieds refusèrent obstinément de s'élever, sous les lazzis et les quolibets de mes camarades. Il fallut user du "mot" des parents à l'intention de mon professeur de gymnastique pour que ce dernier accepte de me dispenser de ses subtiles sciences.
Des peurs, des anxiétés, des angoisses naquirent : on allait sans doute me faire un croc-en-jambe à la sortie des cours ; je n'allais pas retrouver mon cartable ; on allait m'enfermer, par jeu, dans les toilettes ; envoyé au tableau noir, je n'allais pas savoir résoudre une division à virgule ; j'allais manquer le car... Climat constant d'insécurité qui m'enveloppait ainsi qu'un paletot sur lequel, c'est bien connu, tout peut tomber.
De retour "à la maison", des frayeurs me poursuivaient : avant de me coucher, je vérifiais bien qu'il n'y avait personne sous mon lit, et surtout pas la "popoye" dont on m'avait assuré qu'elle faisait peur aux enfants. De ce côté-là, on avait dit vrai. Cette oeuvre de pure fiction remplissait bien son rôle.
"... "la popoye" faisait peur
aux enfants..."
aux enfants..."