24 octobre 2007
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"Le maniement des armes
se révéla comique"
se révéla comique"
On allait bien voir : je devins sapeur. "Héritiers de Vauban / Nous sommes les sapeurs / On dit que nous souvent / Que nous
avons du coeur..." J'effectuai mes classes le coeur vaillant, avec toute ma volonté suivie, hélas, par toute une horde de blocages.
Le maniement des armes, surtout, se révéla comique : le démontage et le remontage pièce par pièce du FAMAS (Fusil Automatique de la Manufacture d'Armes de Saint-Etienne) eut à essuyer quelques taches et quelques échecs répétés. Par bonheur, je n'ai jamais eu à en user, remonté et chargé, pas plus que je n'ai voulu user de carabines, dans les stands de tir des fêtes foraines.
Les "Présentez, armes !", "En avant, marche !" et autres "Une, deux ; une deux..." donnèrent dans le Grand-Guignol : je marchai comme un pantin désarticulé et, paraît-il, mes bras beaucoup trop longs donnaient au canon de mon fusil, lorsqu'il était sur mon épaule, une longueur d'avance vers le divin, dépareillant avec les autres. Ce problème soulevé vint s'ajouter aux autres et, conformément aux instructions, j'en avisai mes supérieurs.
A l'hôpital militaire de Bühl, des médecins dubitatifs mais très compétents me signifièrent ma réforme pure et simple.
J'arrêtai là mon service national. Terminées les sorties à Bühl ou à Strasbourg ; terminés le schnaps, le permis poids-lourds qui ne serait pas validé dans le civil ; terminés les "petites foyach" sur le Rhin, dans le bac, propriété insaisissable de l'armée française.
On me renvoya dans mes foyers, flanqué de ma carte militaire : "Mobilisable mais inapte à tout emploi".
"Mobilisable mais inapte à tout emploi" : avec ma quille, je me retrouvai comme un chien au milieu d'un jeu du même nom.
J'avais fêté mes vingt ans tout ronds à l'infirmerie militaire et je n'étais pas plus avancé.
La vie civile reprit ses droits. Je ne retrouvai même pas mes balais, confiés à d'autres.
Aux quatre points cardinaux, le vide de la solitude, l'ennui, l'absence, l'incompréhension.
J'avais vingt ans et je n'avais encore jamais vu un sexe de femme en relief.
Le maniement des armes, surtout, se révéla comique : le démontage et le remontage pièce par pièce du FAMAS (Fusil Automatique de la Manufacture d'Armes de Saint-Etienne) eut à essuyer quelques taches et quelques échecs répétés. Par bonheur, je n'ai jamais eu à en user, remonté et chargé, pas plus que je n'ai voulu user de carabines, dans les stands de tir des fêtes foraines.
Les "Présentez, armes !", "En avant, marche !" et autres "Une, deux ; une deux..." donnèrent dans le Grand-Guignol : je marchai comme un pantin désarticulé et, paraît-il, mes bras beaucoup trop longs donnaient au canon de mon fusil, lorsqu'il était sur mon épaule, une longueur d'avance vers le divin, dépareillant avec les autres. Ce problème soulevé vint s'ajouter aux autres et, conformément aux instructions, j'en avisai mes supérieurs.
A l'hôpital militaire de Bühl, des médecins dubitatifs mais très compétents me signifièrent ma réforme pure et simple.
J'arrêtai là mon service national. Terminées les sorties à Bühl ou à Strasbourg ; terminés le schnaps, le permis poids-lourds qui ne serait pas validé dans le civil ; terminés les "petites foyach" sur le Rhin, dans le bac, propriété insaisissable de l'armée française.
On me renvoya dans mes foyers, flanqué de ma carte militaire : "Mobilisable mais inapte à tout emploi".
"Mobilisable mais inapte à tout emploi" : avec ma quille, je me retrouvai comme un chien au milieu d'un jeu du même nom.
J'avais fêté mes vingt ans tout ronds à l'infirmerie militaire et je n'étais pas plus avancé.
La vie civile reprit ses droits. Je ne retrouvai même pas mes balais, confiés à d'autres.
Aux quatre points cardinaux, le vide de la solitude, l'ennui, l'absence, l'incompréhension.
J'avais vingt ans et je n'avais encore jamais vu un sexe de femme en relief.
"J'avais 20 ans
et je n'avais encore
jamais vu un sexe
de femme en relief "
et je n'avais encore
jamais vu un sexe
de femme en relief "