7 novembre 2007
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21:13
"Il n'y avait pas vice
mais nécessité
mais nécessité
Que faire ? Retourner chez les pharmaciennes ? Solution de facilité, mais solution quand même : il n'y
avait pas vice mais nécessité. Sur les contre-allées officiait une jeune prostituée brune aux longs cheveux, inspirant confiance. Je sollicitai ses services. L'inspiration fut à la hauteur de
la confiance. Compréhensive, humaine, arrangeante, ma brune "pharmacienne" fut quelqu'un d'important dans ma quête d'amour. Avec elle, j'ai appris à avoir moins peur des femmes ; avec elle j'ai
accompli mon premier rapport sans préservatif ; avec elle, je me suis ouvert sur le vide immense qu'il y avait entre mes bras lorsque je ne dansais pas. Elle accepta de combler cet espace. Et
c'est donc avec elle, dans ses bras et dans une chambre d'hôtel que j'ai dansé mon tout premier slow.
Une "énergie du désespoir" m'a fait papillonner de fleur du bitume en bitume.
La frustration, l'oisiveté ont été les moteurs de ces rencontres "thérapeutiques" avec les prostituées. Il y eut celle qui se targuait de recevoir les artistes de music-hall, celle qui "suçait à fond" dans son fourgon, à cheval sur le trottoir ; une autre ensuite, une autre encore, en voiture, à l'hôtel...
Mes visites chez les prostituées n'ont été que de salubres nécessités. Elles ont été ponctuées par des succès d'estime, des échecs cuisants, des demi-succès, des semi-échecs. Selon les circonstances, elles ont décodé l'image brouillée de l'amour, puis l'ont brouillée à nouveau. Elles ont changé "à vue" l'image de la femme : tantôt elles lui ont fait porter des bottes, tantôt elles les lui ont ôté. De la brune phramacienne à qui je faisais remarquer qu'elle n'en portait pas, je m'entendis répondre : "Je n'en porte pas mais j'aimerais bien en porter".
Je lui indiquai une boutique du centre-ville dont la vitrine reflétait le cuir de bottes à longues tiges : des noires, des blanches, des rouges...
Une "énergie du désespoir" m'a fait papillonner de fleur du bitume en bitume.
La frustration, l'oisiveté ont été les moteurs de ces rencontres "thérapeutiques" avec les prostituées. Il y eut celle qui se targuait de recevoir les artistes de music-hall, celle qui "suçait à fond" dans son fourgon, à cheval sur le trottoir ; une autre ensuite, une autre encore, en voiture, à l'hôtel...
Mes visites chez les prostituées n'ont été que de salubres nécessités. Elles ont été ponctuées par des succès d'estime, des échecs cuisants, des demi-succès, des semi-échecs. Selon les circonstances, elles ont décodé l'image brouillée de l'amour, puis l'ont brouillée à nouveau. Elles ont changé "à vue" l'image de la femme : tantôt elles lui ont fait porter des bottes, tantôt elles les lui ont ôté. De la brune phramacienne à qui je faisais remarquer qu'elle n'en portait pas, je m'entendis répondre : "Je n'en porte pas mais j'aimerais bien en porter".
Je lui indiquai une boutique du centre-ville dont la vitrine reflétait le cuir de bottes à longues tiges : des noires, des blanches, des rouges...
La vitrine reflétait le cuir
de bottes à longues tiges"
de bottes à longues tiges"