16 novembre 2007
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20:06
"Quand tous les vumètres
sont au rouge,
lequel est prioritaire ?
sont au rouge,
lequel est prioritaire ?
Je ne sais pas planter un clou. Je ne sais pas
nager. Je ne sais pas danser. Je ne connais rien à la mécanique. Je ne sais pas jardiner, "tenir une maison". Je ne sais rien faire de mes dix doigts. Je ne pratique aucune discipline sportive
; je ne pars jamais en vacances. Je n'aime pas les dimanches, les jours fériés, les fêtes obligatoires, les joies aurorisées, les euphories compartimentées, les rendez-vous convenus. J'ai bien
sûr conscience de ces lacunes. Ai-je cherché à les combler ? Quand tous les vumètres sont au rouge, lequel est prioritaire ?
Le chômage s'étale comme le psoriasis.
Le gouvernement instaure le Revenu Minimum d'Insertion. Peuvent en bénéficier les plus démunis, vrais et faux. Je ferai partie des premiers récipiendaires.
Je suis un "Rmiste" de la première heure ; mes chaussures sont éculées ; je suis un bouffi, nourri à la table familiale, toujours très copieuse : il y a toujours eu du vin à la cave et du lard au grenier, et j'en ai beaucoup usé.
Le drame intérieur qui m'habite s'avive.
Il y a toujours les ganglions dans le cou et une fièvre illusoire me dévore. Je refuse de m'assurer de la hauteur du mercure sur le thermomètre. Les sueurs sont froides, chaudes, mitigées ; mes nuits agitées, ma fatigue dominante. Je ne suis qu'un bon à rien et rien de bon ne se passe.
L'image du sexe se brouille de nouveau. Dans le même désordre d'idées, le sexe, mon sexe, dérouté, se pose encore bien des questions pour vivre quand même. Le fétichisme à tendance sadomasochiste fera de nouveau des appels de son pied botté.
Je m'agenouillerai devant de longues bottes : celles de cette putain que je suivrai sur les rotules dans l'herbe tendre, une nuit d'été ; celles de ces chevaliers d'Eon de bal masqué, dont je ferai briller le cuir avec une chamoisine, sous le contrôle d'une baguette.
Il y aura aussi cette autre annonce, toujours passée dans "Libération" : "Fétichiste, adorateur des bottes-cuissardes, recherche femme gantée jusqu'aux coudes, bottée jusqu'aux cuisses."
Le chômage s'étale comme le psoriasis.
Le gouvernement instaure le Revenu Minimum d'Insertion. Peuvent en bénéficier les plus démunis, vrais et faux. Je ferai partie des premiers récipiendaires.
Je suis un "Rmiste" de la première heure ; mes chaussures sont éculées ; je suis un bouffi, nourri à la table familiale, toujours très copieuse : il y a toujours eu du vin à la cave et du lard au grenier, et j'en ai beaucoup usé.
Le drame intérieur qui m'habite s'avive.
Il y a toujours les ganglions dans le cou et une fièvre illusoire me dévore. Je refuse de m'assurer de la hauteur du mercure sur le thermomètre. Les sueurs sont froides, chaudes, mitigées ; mes nuits agitées, ma fatigue dominante. Je ne suis qu'un bon à rien et rien de bon ne se passe.
L'image du sexe se brouille de nouveau. Dans le même désordre d'idées, le sexe, mon sexe, dérouté, se pose encore bien des questions pour vivre quand même. Le fétichisme à tendance sadomasochiste fera de nouveau des appels de son pied botté.
Je m'agenouillerai devant de longues bottes : celles de cette putain que je suivrai sur les rotules dans l'herbe tendre, une nuit d'été ; celles de ces chevaliers d'Eon de bal masqué, dont je ferai briller le cuir avec une chamoisine, sous le contrôle d'une baguette.
Il y aura aussi cette autre annonce, toujours passée dans "Libération" : "Fétichiste, adorateur des bottes-cuissardes, recherche femme gantée jusqu'aux coudes, bottée jusqu'aux cuisses."
Recherche femme bottée
jusqu'aux cuisses"
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