18 novembre 2007 7 18 /11 /novembre /2007 20:58
"... les tarses calés
dans des bottes carénées
comme des paquebots de croisière...

Le cuir, les bottes, les cuissardes... Comme dans mes premiers rêves-pollutions nocturnes où j'enfilais les bottes de sept lieues. Les bottes-cuissardes : D'Artagnan, Scaramouche, Fanfan la tulipe, Michel Fugain, Gérard Philippe en sont porteurs : pourquoi pas moi ?
Et Monsieur Loyal, au cirque, n'a-t-il pas les tarses calés dans des bottes carénées comme des paquebots de croisière ? N'avais-je pas fait du théâtre ? Et du cirque ? Où est le plaisir ? Où est le porte-à-faux ? Bien sûr, porter des bottes me rappellerait leur connotation sexuelle ; porter des bottes, cela équivalait à jouer : peu importe le théâtre, le cirque, la piste ou la scène...
Encore une fois, je ne me posai pas trop de questions. Comme d'autres s'offrent en cadeau une planche à voile ou un camescope, je fis confectionner chez un bottier une paire de bottes-cuissardes en cuir souple de veau.
En les enfilant, à quoi pensais-je ? Qu'elles me procuraient l'agréable sensation d'une matière noble et sensuelle, placebo de la douce peau des femmes ? Ou qu'elles me promulguaient mousquetraire, pirate ou maître de manège ? Attributs dérisoires et morbides, substituts de seconde classe, sceptres majestueux, j'aimais les porter, ces bottes-cuissardes dans lesquelles je glissais le pantalon.
Toutefois, je ne les portais jamais en présence de mon entourage ou de connaissances. Mais de temps à autre, je les faisais "marcher", leur faisais prendre l'air et fouler des lieux où je savais qu'il serait surprenant de rencontrer père, mère, oncle ou cousin.


 
Je les faisais marcher"
 
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Bottes secrètes comme "la botte de Nevers"...
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