1 février 2008
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13:04
L'homme : Voyez le mufle qui se gratte le ventre en lieu et place de donner un baisemain à son accorte contemporaine qui le réclame.
Et le mérite. Je suis aussi votre contemporain, madame. Et je ne suis pas un mufle, moi. Et je vous présente mes respectueux hommages, moi.
(Il veut lui donner un baisemain ;
pour ce faire, il se penche ;
la chroniqueuse se retourne, le bras toujours tendu ;
l'homme se replace devant elle ;
même jeu.)
Le peseur d'eau : Monsieur ?
L'homme : ...
Le peseur d'eau : Monsieur ?
L'homme : ...
Le peseur d'eau : Monsieur, c'est moi. Et moi, c'est moi. Monsieur, je me vois contraint d'être au regret de vous dire que je suis aussi votre contemporain et que, sauf votre respect, vous pouvez vous fourrer le doigt dans l'oeil jusqu'au coude ; la main que vous voyez tendue ne l'est pas pour ce que vous imaginez.
La chroniqueuse : C'est vrai. La méprise était possible. Ma main qu'en d'autres circonstances je vous aurais lancée à la figure, est le seul moyen que nous ayons trouvé pour élucider une affaire.
L'homme : Quelle affaire !?
Le peseur d'eau : C'est une question ?
L'homme : Plaît-il ?
Le peseur d'eau : Vous dites : "Quelle affaire !?" ; je dis : "C'est une question ?"
L'homme : Ah ! oui... Non, je dis : "Quelle affaire !" comme on dit : "Quelle histoire !"
Le peseur d'eau : C'était la nôtre. Il y a encore cinq minutes, c'était la nôtre. Vous étiez moins qu'un intrus. Et maintenant que vous ne l'êtes plus, c'est aussi la vôtre.
L'homme : De quoi s'agit-il ? En quoi ça consiste ?
La chroniqueuse : Je résume : monsieur, peseur d'eau de son état, vient de constater trois choses. Il a du mal à parler quand on ne l'écoute pas. Il dit que l'eau va se faire rare. Et plus matériellement, il signale à qui veut la voir cette étrange bouteille porteuse d'un message si sibyllin que nous tentons d'en élucider le sens. Il est écrit : "Tellement naufragés que..." d'une bâtarde posée sur une feuille qui l'est tout autant.
Nous venions de renflouer ce stylo de cette flaque et nous nous apprêtions à le consulter, aux seules fins de connaître s'il avait pu écrire des SOS. Devant l'absence de supports sincères pour l'essayer, nous nous sommes rabattus sur la paume de ma main. Et c'est alors que vous êtes arrivé, et tout est devenu confus.
L'homme : Je suis confus. Puis-je me rendre utile ?
La chroniqueuse : Vous voyez cette flaque ?
(A suivre.)
(Il veut lui donner un baisemain ;
pour ce faire, il se penche ;
la chroniqueuse se retourne, le bras toujours tendu ;
l'homme se replace devant elle ;
même jeu.)
Le peseur d'eau : Monsieur ?
L'homme : ...
Le peseur d'eau : Monsieur ?
L'homme : ...
Le peseur d'eau : Monsieur, c'est moi. Et moi, c'est moi. Monsieur, je me vois contraint d'être au regret de vous dire que je suis aussi votre contemporain et que, sauf votre respect, vous pouvez vous fourrer le doigt dans l'oeil jusqu'au coude ; la main que vous voyez tendue ne l'est pas pour ce que vous imaginez.
La chroniqueuse : C'est vrai. La méprise était possible. Ma main qu'en d'autres circonstances je vous aurais lancée à la figure, est le seul moyen que nous ayons trouvé pour élucider une affaire.
L'homme : Quelle affaire !?
Le peseur d'eau : C'est une question ?
L'homme : Plaît-il ?
Le peseur d'eau : Vous dites : "Quelle affaire !?" ; je dis : "C'est une question ?"
L'homme : Ah ! oui... Non, je dis : "Quelle affaire !" comme on dit : "Quelle histoire !"
Le peseur d'eau : C'était la nôtre. Il y a encore cinq minutes, c'était la nôtre. Vous étiez moins qu'un intrus. Et maintenant que vous ne l'êtes plus, c'est aussi la vôtre.
L'homme : De quoi s'agit-il ? En quoi ça consiste ?
La chroniqueuse : Je résume : monsieur, peseur d'eau de son état, vient de constater trois choses. Il a du mal à parler quand on ne l'écoute pas. Il dit que l'eau va se faire rare. Et plus matériellement, il signale à qui veut la voir cette étrange bouteille porteuse d'un message si sibyllin que nous tentons d'en élucider le sens. Il est écrit : "Tellement naufragés que..." d'une bâtarde posée sur une feuille qui l'est tout autant.
Nous venions de renflouer ce stylo de cette flaque et nous nous apprêtions à le consulter, aux seules fins de connaître s'il avait pu écrire des SOS. Devant l'absence de supports sincères pour l'essayer, nous nous sommes rabattus sur la paume de ma main. Et c'est alors que vous êtes arrivé, et tout est devenu confus.
L'homme : Je suis confus. Puis-je me rendre utile ?
La chroniqueuse : Vous voyez cette flaque ?
(A suivre.)