La femme qui fait ça en blanc : Regardez ! La moissonneuse-dateuse !... Elle hoquette... Elle va s'arrêter... Une soudaine envie de lecture.
Le brûleur de cageots : D'habitude, il ne s'y prend pas comme ça. C'est bizarre.
La femme qui fait ça en blanc : Elle hoquette...
Le brûleur de cageots : Et il n'a peur de rien.
La femme qui fait ça en blanc : Alors, il n'est pas prêt de s'arrêter d'arrêter.
Le brûleur de cageots : Ca y est ! Il s'arrête.
La femme qui fait ça en blanc : Il s'est arrêté. Bon an, mal an ; bon quart-d'heure, mauvais quart-d'heure. Que va-t-il se passer dans le prochain ?
(La femme qui fait ça en blanc, le brûleur de cageots et l'inventeur de la machine à peser la souffrance se "massent" à l'extrémité du plateau, côté
jardin, et regardent au loin.
Ils commentent ce qu'ils voient.)
La femme qui fait ça en blanc : Il descend de son engin.
Le brûleur de cageots : Il a une sorte de livre à la main.
L'inventeur de la machine à peser la souffrance : Il ouvre un capot.
La femme qui fait ça en blanc : Il regarde sous le capot et sur son livre.
Le brûleur de cageots : Il sort une pièce cassée.
La femme qui fait ça en blanc : Une bielle ?
Le brûleur de cageots : Une came ?
L'inventeur de la machine à peser la souffrance : Il vient vers nous.
Le brûleur de cageots : Oui, il nous a vus. Il vient vers nous.
La femme qui fait ça en blanc : Il vient vers nous. Sachons l'accueillir comme il se doit, avec les honneurs dus à son rang et le respect dû à la situation. N'en faisons pas trop
quand même.
(Elle s'adresse à l'inventeur de la machine à peser la souffrance.) Monsieur, votre machine est-elle en état de fonctionner, si le besoin s'en fait sentir avec urgence ?
L'inventeur de la machine à peser la souffrance : Oui, elle est en service.
(A suivre.)