Le conducteur de la moissonneuse-dateuse : C'est pourquoi je vous demande la permission de prendre congé. Je ne vais pas plus longtemps laisser la moissonneuse seule sur l'éteule.
L'inventeur de la machine à peser la souffrance : Je vais l'accompagner. Je resterai le temps du remplacement pour le seconder. Je repasserai vous voir. J'aurai des histoires à vous raconter. Des histoires de gens qui se sont fait peser. Vous serez dans les parages ?
Le brûleur de cageots : Ca dépendra de nos atomes crochus.
La femme qui fait ça en blanc : Je crois que nous avons sous la main tout pour faire de cet endroit un point d'ancrage.
Le conducteur de la moissonneuse-dateuse : Le temps presse. Merci pour tout.
(Le conducteur de la moissonneuse-dateuse et l'inventeur de la machine à peser la souffrance quittent le plateau.
Le brûleur de cageots regarde le ciel.)
Le brûleur de cageots : La nuit se penche. Elle va tomber.
La femme qui fait ça en blanc : Nous allons la passer ici. Vous n'y voyez pas d'objection ?
Le brûleur de cageots : Aucune.
La femme qui fait ça en blanc : Il serait dommage de ne pas être témoin de l'accrochage. (Elle regarde le ciel et prend une photo.) Nous ferons des quarts et des tours de ronde. Nous ferons les "trois-huit". Hein ? Jusqu'à s'écrouler de fatigue. C'est si bon de s'écrouler de fatigue quand on sait pourquoi. Et puis, votre ami inventeur a dit qu'il avait des histoires à nous raconter. Ca fera passer le temps...
(A suivre.)