7 mars 2008
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L'inventeur de la machine à peser la souffrance : Vous en voulez encore ? Hein, il y a de la matière. De quoi écrire quelques notices. Ca se vendrait comme des
petits pains... Tout ce qui n'est pas du petit lait se vend comme des petits pains.
La femme qui fait ça en blanc : Moi, je trouve ça plutôt intéressant.
Le brûleur de cageots : Moi, je ne suis pas très à l'aise.
La femme qui fait ça en blanc : Allez, une dernière, pour se parfaire une idée.
(L'inventeur de la machine à peser la souffrance va côté jardin et s'assure que la moissonneuse-dateuse "tourne" toujours.
Il revient avec les autres.)
L'inventeur de la machine à peser la souffrance : C'est bon, ça moissonne côté jardin. Un jour, je vis arriver chez moi un homme. Il n'avait l'air ni médiocre ni banal. Du genre qui dépasse d'une tête quand il est dans la foule. Qui reçoit la pluie le premier. De but en blanc, il me dit : "Alors voilà, je suis un homme exceptionnel et par moments, ça me gêne." Ecoutez la suite.
(Il se dirige côté cour.
Eclairage douche sur lui.
Un homme arrive.)
L'homme : Alors voilà, je suis un homme très exceptionnel. Et, par moments, ça me gêne. "Vous gagnez à être connu." "Vous êtes digne d'intérêt." n'arrête-t-on pas de me dire très souvent. Je suis très lâche et très hypocrite.
L'inventeur de la machine à peser la souffrance : Je vous comprends très bien.
L'homme : ma vie n'est qu'une imposture et un malentendu. J'ai beaucoup souffert. J'ai fait beaucoup souffrir aussi sans doute. Je ne supporte pas ma tête et ma mauvaise haleine. Je sais que j'ai de l'artiste non pas toutes les qualités mais toutes les tares. Alors... tarez-moi.
L'inventeur de la machine à peser la souffrance : Nous avons tellement besoin des artistes. Racontez-moi des épisodes de votre vie.
L'homme : Offf... Je ne vais pas vous faire un dessin. Un jour, c'était le 31 mai. Mais... Une dame m'avait demandé de garder ses chèvres. Une chèvre, c'est vache. Et moi, je suis un piètre chevrier. Elles m'ont échappé. La dame s'est fait un mauvais sang d'encre. Et moi aussi. Je me suis senti tellement coupable que, maintenant, je redoute le 31 mai.
L'inventeur de la machine à peser la souffrance : Et après ?...
La femme qui fait ça en blanc : Moi, je trouve ça plutôt intéressant.
Le brûleur de cageots : Moi, je ne suis pas très à l'aise.
La femme qui fait ça en blanc : Allez, une dernière, pour se parfaire une idée.
(L'inventeur de la machine à peser la souffrance va côté jardin et s'assure que la moissonneuse-dateuse "tourne" toujours.
Il revient avec les autres.)
L'inventeur de la machine à peser la souffrance : C'est bon, ça moissonne côté jardin. Un jour, je vis arriver chez moi un homme. Il n'avait l'air ni médiocre ni banal. Du genre qui dépasse d'une tête quand il est dans la foule. Qui reçoit la pluie le premier. De but en blanc, il me dit : "Alors voilà, je suis un homme exceptionnel et par moments, ça me gêne." Ecoutez la suite.
(Il se dirige côté cour.
Eclairage douche sur lui.
Un homme arrive.)
L'homme : Alors voilà, je suis un homme très exceptionnel. Et, par moments, ça me gêne. "Vous gagnez à être connu." "Vous êtes digne d'intérêt." n'arrête-t-on pas de me dire très souvent. Je suis très lâche et très hypocrite.
L'inventeur de la machine à peser la souffrance : Je vous comprends très bien.
L'homme : ma vie n'est qu'une imposture et un malentendu. J'ai beaucoup souffert. J'ai fait beaucoup souffrir aussi sans doute. Je ne supporte pas ma tête et ma mauvaise haleine. Je sais que j'ai de l'artiste non pas toutes les qualités mais toutes les tares. Alors... tarez-moi.
L'inventeur de la machine à peser la souffrance : Nous avons tellement besoin des artistes. Racontez-moi des épisodes de votre vie.
L'homme : Offf... Je ne vais pas vous faire un dessin. Un jour, c'était le 31 mai. Mais... Une dame m'avait demandé de garder ses chèvres. Une chèvre, c'est vache. Et moi, je suis un piètre chevrier. Elles m'ont échappé. La dame s'est fait un mauvais sang d'encre. Et moi aussi. Je me suis senti tellement coupable que, maintenant, je redoute le 31 mai.
L'inventeur de la machine à peser la souffrance : Et après ?...