8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 19:20

"Y'a qu'un  ch'veu sur la tête à Matthieu

Y'a qu'deux cuissardes sur les jambes à Bernarde

C
e qu'il me reste d'empan visuel m'a permis aujourd'hui de lire dans mon historique journal quotidien "La Dépêche du Midi" un papier non signé, titré "Béa, la coiffeuse qui décoiffe" sous le surtitre : "Histoire du jour. Le concept est osé. Un salon de coiffure pour hommes, sensuel et relax, vient d'ouvrir."

Après avoir évoqué le magnifique film de Patrice Leconte "Le mari de la coiffeuse", l'auteur -l'auteure ?- de l'article écrit : "Un coup de sonnette ouvre la porte [du salon] au concept inédit de "coiffure lounge". La maison se réserve le droit d'entrée, après un coup d'oeil lancé sur le client au travers d'un oeilleton vidéo.

A l'intérieur, ambiance club, lumière tamisée, murs tendus de rouge profond, canapé en cuir et table basse.

Béa, revêtue d'un mini-kilt au ras du porte-jarretelles, de cuissardes s'arretant juste au-dessus du genou et d'un chemisier noir transparent, accueille avec un mutin sourire."

Ma première réaction de gentil fétichiste des cuissardes, caressant et sensuel, a été de mal lire, c'est-à-dire "s'arrêtant juste au dessous du genou", auquel cas il n'aurait pas fallu parler de cuissardes mais de genouillères. Et ma seconde a été de me dire que, lorsque j'en aurai terminé de toiser avec des mètres d'arpenteur la longueur des bottes, j'irai me faire coiffer chez Béa.

La lecture du cahier "Livres" du "Monde" a accentué mes considérations d'hauteur. Dans une critique de "L'énigme du fils de Kafka" par Curt Leviant ("Le journal d'une femme adultère", 100 000 exemplaires vendus en France, donc 100 000 infidèles !) la chute dit ceci : "(...) cette phrase de Max Brod (...) qui dit ceci : "De nos jours, les femmes ont des jambes qui leur montent jusqu'au cou."
Je me suis dit qu'il restait un mot à revisiter : mentonnière.

JF


Précision :

A propos de "Connaissez-vous l'anhédonie ?"  (Billet d'hier)

Si j'avais été moins prompt à vous faire partager mes sensations concernant l'anhédonie, j'aurais pu vous donner sa définition exacte.
"L'anhédonie est un symptôme médical retrouvé dans certaines pathologies psychiatriques et parfois chez le sujet exempt de trouble. Il caractérise l'incapacité à ressentir des émotions lors de situations de vie pourtant considérées antérieurement comme plaisantes. Cette incapacité est fréquemment associée à un sentiment de désintérêt diffus." Source : "Wikipédia".

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commentaires

A
PS: Et j'oubliais...le titre!
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A
Votre billet de ce jour me laisse pliée de rire à chaque ligne: la genouillère, les 100 000 infidèles et la mentonnière composent l'inventaire à la Prévert de tout ce qui m'a ravie...
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