"La littérature est la preuve
que la vie ne suffit pas."
Fernando Pessoa
L'exemplaire "bon à tirer" de "Comme un tableau fauve" sorti des presses de l'imprimerie "Les Arts Graphiques". (Photo JF)
Comme un tableau fauve
Mon pronostic, hier soir, n'était pas bon. C'est Cloé Korman l'heureuse impétrante du Prix du Livre Inter 2010, avec un premier livre "Les hommes couleurs", paru aux éditions du "Seuil", alors que j'avais reniflé "Choir" d'Eric Chevillard. Laissons tomber...
Les écrivains ne se jugent pas ; ils s'épient.
Discourons d'autre affaire... tout en restant sur le même palier.
Et comme l'on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même, qu'il me soit permis, une bonne fois pour toutes le scrupule de narcissisme déblayé, de verser dans l'auto-promotion... Eh oui, je vais me servir la soupe !
J'ai 48 ans et il y a 48 ans que j'écris. Je ne sais pas faire grand chose d'autre. Depuis un peu plus de 3 ans, les 75 pages de ce blog en ont répercuté l'écho.
J'ai abandonné le luxe d'envoyer aux éditeurs patentés mes manuscrits. Il tient du miracle, pour un illustre inconnu, si "l'on ne connaît personne" de voir sa prose couchée sur le vélin des maisons germanopratines.
Qu'à cela ne tienne... L'an dernier, à pareille époque, j'ai publié à compte d'auteur, un petit livre "J'ai très bien connu Jacques Brel". 200 exemplaires, qui se sont écoulés honorablement, avec des retours encourageants. Sans trop en faire sur le plan de la diffusion et de la communication.
Aujourd'hui, je renouvelle l'expérience, mais je l'appréhende d'une tout autre manière.
J'ai la prétention de croire que le nouveau livre que je propose est bon. C'est dit.
Je n'ai pas démarché d'éditeurs. Mais il sort. Il sort pourtant. Il sort et je vais le défendre "crocs et griffes" car j'y suis viscéralement attaché. Il conte une histoire vraie, un parcours exceptionnel de femme exceptionnelle, injustement oubliée : l'artiste Jeannette Mac Donald, qui fut la première femme dompteuse à entrer dans la cage aux fauves (et pas toujours ceux qu'on croit)... à connaître la gloire, la beauté, la reconnaissance du public, puis par un malheureux renversement du destin, une fin tragique... "Pathos, pleurs de Margot et larmes de crocodiles" penserez-vous... Il n'en est rien. Cette femme que j'ai eu la chance inouïe de côtoyer, plus de 20 ans durant, nous assène une extraordinaire leçon de vie.
C'est ce fabuleux destin que j'ai voulu retracer avec mes armes : stylo, papier, clavier...
Certaines, certains, sur ce blog, ont pu lire in extenso ce parcours...
Mais c'est le livre que je visais...
Et ce livre, le voici. Il a demandé de la passion, de la patience, beaucoup de temps, beaucoup de travail, et aussi... pas mal d'argent.
Ne roulant pas sur l'or, j'ai emprunté 10 000 euros pour mener à bien sa parution. J'ai mis mon banquier - de la banque verte - au parfum : il sait que cet argent couvrira les frais d'impression de "Comme un tableau fauve". Les 200 exemplaires qui sortiront vendredi des presses de l'imprimerie "Les Arts Graphiques" ont un prix : un peu plus de 5 000 euros. Si je veux "rentrer dans mes fonds", je suis dans l'obligation de vendre chaque exemplaire 30 euros, le prix coûtant. Mon ambition n'est pas de gagner de l'argent, mais mon devoir est de ne pas en perdre.
Si l'ouvrage est bon, je l'ai aussi voulu beau.
Cet ouvrage de 190 pages est imprimé sur papier bouffant 90 g, police de caractère Garamond, corps 14 pour un grand confort de lecture. Format : 16 X 24. Poids : 370 g.
Il est agrémenté de deux cahiers papier satiné 115 g, illustrés de 70 documents (photos, lettres...) étonnants, émouvants, drôles et rares.
La couverture est cartonnée et pelliculée avec double rainage d’aisance et illustration en quadrichromie.
Je sais que ce livre est attendu. Par celles et ceux qui ont été les acteurs et les témoins privilégiés de la vie de Jeannette Mac Donald tout d'abord. Période lumière (il en reste peu mais ils sont précieux) et période sombre (ils sont légion). Ils sont légion, qui vont découvrir des aspects méconnus de cette "figure" hors du commun, qui est devenue, lâchons le mot, iconesque.
Je vais m'employer à faire revisiter cette vie pleine, dense, cohérente, à l'heure où le monde dans lequel nous vivons s'émonde et se gratte, se cherche un sens, où les repères se brouillent, où la vitesse grise et masque l'avenir.
Dèja, des médias m'ont assuré de leur soutien. "Radio Présence" et Pierre Bruel, qui m'a déjà placé sous "Les Feux de la Rampe", "L'InterForain" et Michel Pierre, "Le Club du Cirque" et Christian Hamel, Le journal local "La Dépêche du Midi" et Henri Beulay ; "Télé Toulouse" et Greg Lamazères qui m'ouvrira son "Comptoir de l'info" (très probablement le 23 juin) ; "France 3 Sud" et Pierre Nicolas, (qui possèdent en archives des documents sur Jeannette Mac Donald) ; les bibliothèques qui m'acceuilleront pour des rencontres-dédicaces (le vendredi 25 juin, à 20 h 30, à la bibliothèque de Montastruc-la-Conseillère)...
Et puis vous, vous qui me lisez... depuis longtemps ou depuis cinq minutes...
Je compte sur vous pour créer une dynamique autour de ce livre et de son héroïne, qui doit bien se marrer, de là où elle se trouve.
Joël Fauré
P.S. : Deux choses, importantes :
1) Les mécènes sont les bienvenus.
2) Si je ne veux pas "finir sur la paille", il faudra que l'on comprenne que je ne pourrai pas "offrir" le livre à bras raccourcis.