A droite, le "sapin de Pif"... à Buzet-sur-Tarn. (Photo JF)
L'appel de la forêt
"Et qu'il soit pareil aux arbres
Que mon père avait plantés
Fiers et nobles comme soir d'été..."
Jacques Brel (L'homme dans la Cité.)
En 1975, le magazine pour les
jeunes "Pif-Gadget" avait eu l'heureuse idée de glisser sous sa cellophane un jeune plan de sapin du Grand Nord. En fait, c’était un épicéa. Je
l'ai planté, avec mon père, d'abord dans un pot, puis en pleine terre, en orée de la forêt de Buzet-sur-Tarn, près de Toulouse.
Nous l'avons planté, très précisément le dimanche 19 octobre 1975. Et aujourd'hui, superbe et luxuriant, il me parle avec force et nostalgie du temps qui a passé. Il reste un vrai symbole de
vie.
Je suis fier de le voir respirer. Nous l'avons planté, et j'ai souvent imaginé que d'autres enfants, à l'époque, avaient fait de même.
Et la question que je me pose aujourd'hui est la suivante : "que sont les sapins de "Pif-Gadget"
devenus ?" Où sont-ils ? Et leurs petits planteurs, ont-ils gardé la main verte ? Se souviennent-ils que le conifère du jardin qui a bien grandi est le reflet d'une époque ? Ils
ont aujourd'hui cinquante ans... Ou autour. Et certains ont peut-être les yeux sur cet écran.
Je rêve d'établir une sorte de "sapineraie" du coeur, du souvenir et de la mémoire.
Vous voyez ce que je veux dire ?
Tout en bas de ce texte, il y a une petite invite : "écrire un commentaire". Si vous pressez dessus, les mots changent de couleur. Pour vous peut-être auront-ils la couleur vert tendre de l'espoir et des sapins de Pif au mois d'avril ?
Et puis, un sapin, ça change un peu des "marronniers", non ?
Ah oui ! J’oubliais de vous dire. Mon père est mort le jour de Noël, en 2003. A tout jamais "le sapin de Pif" sera un sapin de Noël et mon père un Père Noël...
Joël Fauré
De nombreux médias ont déjà répercuté cet écho.
Merci à "La Dépêche du Midi", "Le Monde Magazine", "L'Humanité", "La Croix", "Libération".
"Le sapin Pif" sous la neige. (Photo JF)