23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 17:20

 

Philippe Vercellotti (Le Songe de Victor) 160 X 120

 

LE SONGE DE VICTOR :

 UN VIBRANT HOMMAGE A L’UNIVERS DU CIRQUE

 

Un pantin dégingandé et borderline - l’entonnoir de la folie est proche - entraîne le voyeur dans une mise en abîme heureusement salvatrice : tout au bout, il y aura la mer étale, l’horizon dégagé, la liberté... Nous voici soulagés...

On connaît le trait précis de Vercellotti mis ici au service de l’univers du cirque, propice à l’onirisme.

Le thème, ludique et baroque, convient au pinceau de l’artiste et lui donne du champ pour y inscrire ses références.

Il en ira aisément des différents niveaux de lecture de l’oeuvre.

Hors cadre, hors champ, hors saison, le temps semble avoir figé ce qui par essence se doit d’être itinérant : un cirque, avec son cortège de mystère, d’illusions et de magie, sans cesse emballé et remballé.

Mais ici, nous sommes plus dans "Bagdad café" que "Sous le plus grand chapiteau du monde".

Plus "statu quo" que "road movie", grâce à un astucieux jeu qui tient du trompe l’oeil et du ruban de Moebius.

La roulotte, que le jargon des baladins nomme verdine ; la toile, que le même sabir nomme gardine trahissent toutes deux une tournée avortée.

Parce qu’ils en ont d’autres à fouetter, les gens du cirque appellent un chat un chat. Aussi, la toile du chapiteau est-elle miteuse et empesée et la roulotte moisie.

Pourtant, l’illusion demeure. C’est la grande force de Vercellotti de donner à ses fatras organisés la patine rassurante : la peinture bleue des mers du sud a beau s’écailler, l’affiche s’effilocher, la roulotte "de rappel" l’essieu cassé être calée par un souvenir de Boitacie, tout peut repartir, bille en tête...

A qui sait voir, plus qu’à celui qui verse Vercellotti dans le surréalisme ou l’hyperréalisme, qui le place dans une école pataphysique ou dadaïste, apparaîtra, subliminale, une clef de lecture dans le croquis plié en huit. Le cryptographe rend un vibrant hommage à une dompteuse-poétesse, et, apprivoisé, à sa botte, son faire-valoir fétichiste.

Enfin, si le fox terrier Nipper a inspiré le peintre Francis Barraud pour la firme "La Voix de son maître", il ne faut pas négliger, ici, tout en haut sur le châssis du tableau, un tigre majestueux qui domine la situation.

 

 

Raoul JEFE

 

 

Je vous ai entretenu à plusieurs reprises ici-même de Philippe Vercellotti. Sa sublime composition me tracte à moter.

Bien sûr les mots ne disent pas tout quand il s'agit de cette richesse picturale.

Observez-bien le croquis à droite : une tête de lion, le monogramme JMD (Jeannette Mac Donald) et... une botte !

Superbe(s) hommage(s) à qui vous savez...

La fierté et l'admiration m'empêchent d'en dire plus...

 

Léo Rufaje

 

 

Le site de Philippe Vercellotti :

philippe.monsite-orange.fr/

 

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