21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 20:55
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                                                      Numéro 1 (number one ?) de "Be"

            To be or not to be ?


"Le Journal du dimanche"
de ce dimanche a conforté en moi plusieurs bonnes raisons d'être attaché à cet hebdomadaire. Je le lis surtout et avant tout pour la chronique de Bernard Pivot, depuis que ce renégat a laissé la télévision se dépeindre sans lui (Il traite aujourd'hui d'un livre qui m'agrée assez : une l'histoire de l'obésité "Les métamorphoses du gras" de Georges Vigarello (Seuil).
Le "JDD" m'apporte régulièrement des articles de fond, intelligents et bien écrits. Ce jour encore, et sur deux pages, il relate le dénouement-acquittement de l'affaire Viguier (J'y reviendrai pour avoir passionnément "suivi" cette affaire, avec mon intime conviction que Jacques Viguier est innocent, et avant que l'opportuniste Yasmina Reza, venue aux assises d'Albi comme à Guignol ne se gargarise en coulures éditoriales... C'eût été Agatha Christie, passe encore et pouce !).
Mais je digresse. Alors que je n'ai pas le temps. Alors que nous n'avons pas le temps. Alors que les femmes de 20 à 35 ans n'ont pas le temps. Je lis : "Elles veulent tout, tout de suite". "Ces femmes actives", serai-je tenté de rajouter.
C'est le même JDD qui me l'apprend, qui me place sous les yeux un visuel me "proposant la botte". "On attend les bébés 9 mois, alors pour la paire de bottes, ce sera tout de suite !" "Tout de suite" stabiloté. Ce visuel vante les mérites d'un nouveau magazine féminin qui répond au nom de "Be" (Je suppose qu'il faut le prononer [Bi]) non pas dans son acception sexuelle -quoique, allez donc savoir avec les néo-concepteurs-, mais dans le sens britannique du verbe "to be", c'est à dire "être". Ce qui n'est pas mal et préférable au verbe avoir "have".
Le JDD ne fait pas mystère, dans un rédactionnel page médias, que le dernier né de la presse féminine est lancé par le groupe Lagardère Active, dont il est l'un des fleurons.
Vous serez, si vous le souhaitez, plus ample informé sur "Be" et ses déclinaisons autres que le papier en faisant ce qu'il faut là où il faut ; je vous fais confiance.
J'en viens enfin à ce qui motive cette présente livraison et qui a intercepté ma testostérone de fétichiste : le choix de l'argument de vente, du coeur de cible, du taux de pénétration : LA botte, LA cuissarde. Cet obscur objet du désir est véritablement en train de sortir de son purgatoire -elle en est à mi-tige- ; de voir le jour et le soleil lui donner l'éclat et l'esprit des primevères, alors qu'elle avait, pauvre fleur du bitume, le teint ténébreux et la réputation d'un oeillet.
L'agence publicitaire a demandé à plusieurs femmes -le trio-quota black, blanc, beur est respecté- de s'asseoir sur un canapé, et épanouies d'entourer l'une d'elles qui vient d'acquérir et d'enfiler, jambe tendue (faut-il y voir un symbole ?) une superbe paire de cuissardes.
Pouvoir et vouloir d'achat semblent mis de côté, franglais arboré toutes voiles dehors, le newspaper est shoe's addict. To buy or not to buy ? That is the question. N'est-ce pas, mon vieux Will ?

JF

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Une autre déclinaison de la campagne publicitaire.
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commentaires

J
<br /> Cher Amandier : Il est vrai que l'incomplétude est grande. J'aurais aussi pu aborder le sytème de santé américain, la mort prochaine des petites stations-services rurales, faute de manque de moyens<br /> pour se mettre aux normes, et le thon rouge qui va continuer à se faire couper en tranches...<br /> Tous les politiques étant devenus grotesques, sans charisme, adeptes de politique politicienne et clanesque, dans un pays ingouvernable, je m'abstiens de m'abstenir de les conspuer.<br /> "Le soir en rentrant du boulot, on entendait gueuler un peu, mon vieux. Tout y passait bourgeois, patrons, la gauche, la droite, même le bon dieu.... Mon vieux" chantait Daniel Guichard sur des<br /> paroles de Jean Ferrat.<br /> Mais, vous savez bien ce que c'est, que ne ferait-on pas pour un péché mignon, amener, dans des miscellanées, à mes marottes, à propos de bottes.<br /> Reste le grand "be". Qui était l'ancêtre du vélo !<br /> Allez, moi, je m'en vais écouter mon grand ami Jacques Brel : "Il faut bien être lorsque l'on a été..." (La la la)<br /> Je vais de ce pas voir du côté de chez vous.<br /> Amitiés.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> En grande forme verbale, le Jojo ! Citant Will dans le texte à la fin d'un article à propos de cuissardes ! Article qui traite aussi d'un nouveau venu dans la presse féminine en même temps qu'il se<br /> permet une allusion à une affaire criminelle !<br /> Je suis un peu déçu quand-même que vous n'ayez pas, dans ce billet, abordé les élections, le social-security-hole, et la succession inévitable, tôt ou tard, de Mme de Fontenay.<br /> <br /> En revanche, j'ai un handache à force d'applaudir à cette idée de (ré ?)habilitation du "has been".<br /> Débattons : pourquoi un "hasbeen", forcément, ne "serait plus" ?<br /> <br /> Pourquoi opposer "has been" et "be", en quelque sorte ?<br /> Me fais-je bien comprendre, je ne sais ?!<br /> <br /> Je vais m'allonger un peu, là...<br /> <br /> <br />
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J
<br /> jour<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Aurora : Il reste à créer une publication : "Has been". Sans aucune connotation péjorative ! Forts de notre vécu, il y aurait de la matière et je suis persuadé que nous aurions un lectorat. Je vous<br /> propose le poste de rédactrice en chef.<br /> <br /> Jeanne : Les jeunes pousses... Les jeunes poussent...<br /> Et dimanche, c'est le jours des Rameaux !<br /> <br /> <br />
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J
<br /> tout tout de suite...<br /> un ancien slogan...<br /> ces jeunes femmes sont nos filles quelque part<br /> et plaisir de les voir vivre<br /> même si rien n'est facile<br /> les perspectives ne sont pas roses...<br /> belle journée<br /> il pleut mais c'est le printemps<br /> tout va refleurir<br /> <br /> <br />
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