9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 19:38

 

      OU L’ON APPREND L’EXISTENCE

           DE BOBBY RANDECONEUX

Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Me voici bidonnant sur mon ventre bedonnant à la Ubu,  trouvaille de mon vieux copain potache Alfred Jarry... Cornegidouille !

De par ma chandelle verte, que fièvre me mine et qu’un mal me broie si mon amusement est feint. D'où vient cette hilarité ? D'ici : "Bernard-Henri Lévy s’est fait piéger en citant dans un livre Jean-Baptiste Botul, auteur qui n’a jamais existé" écrit Libé, juste après "Canular" en caractères gras "lie de vin" page 27 aujourd’hui. L’information s’est répandue comme lave en fusion. Une bonne fois pour toutes intégrée et actée cette belle invention de Frédéric Pagès, journaliste au "Canard Enchaîné" et agrégé de philosophie, et après m’être (re)percuté, du côté de la rue d’Ulm sur un philosophe sur qui il ne fallait pas compter pour animer les réveillons, Louis Althusser pour ne pas le citer, (Lire sur ce présent blog "Carnets"), mon hésitation d’un instant  à faire des choux gras assez faciles en cette tribune n’a pas fait long feu. Des mots affluaient à foison et c’était l’occasion rêvée de vous révéler enfin l’existence de Bobby Randeconeux. (Prononcer "Rang de Cône").

Si Jean-Baptiste Botul est tombé de branches imaginaires, Bobby Randeconeux, que j’ai la chance de très bien connaître, est un homme de l’ombre, en nul endroit répertorié, qui gagne pourtant à être connu. En un mot comme en mille, c’est un génie malmené. Comme il n’est pas homme de réseau, mais laborieux pagayeur en rivières souterraines, il y a fort parier que son nom restera plus longtemps imprimé sur l’annuaire téléphonique que sur les gazettes prescriptrices. Homme de lettres tourmenté, il se dit dramaturgiste et non dramaturge parce ce que "dramaturge, ça rime avec urge et Panurge, alors que dramaturgiste, ça rime avec métallurgiste et sidérurgiste". (1) On voit où on est ? Son sens de la formule, sa fausse fatuité, ses excès et démesures, sa vie tout entière et  son appréhension -dans TOUS les sens d’appréhender- en font un être atypique.

Si Bernard Henri-Lévy tombe sur ces lignes, je lui conseille vivement de s’intéresser d’un peu plus près à ce mystérieux Bobby Randeconeux. (2) Il y a de la matière et il ferait oeuvre utile en extirpant de son magma un homme rare et utile qui, comme Mozart, demande qu’on l’aime un tout petit peu, et alors il pourra émerveiller. Je me tiens  à sa disposition pour la prise de contact.

 

JF

(1) "Les cahiers d' "Ecoute s'il pleut" , Avril 1998
(2) "Mon patronyme peut paraître ridicule, mais il est ainsi inscrit sur les registres de l'Etat-Civil." (Bobby Randeconeux in "Les Cahiers d' "Ecoute s'il pleut", Avril 1998.

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commentaires

J
<br /> Alba : La pluie lave et parfume. J'adhère aux paroles de celui qui chante aussi : "Quand la musique est bonne"...<br /> <br /> Aurora : BHL ne passe pas sous la toise...<br /> <br /> Jeanne : Alors, merveilles à gogo !<br /> <br /> <br />
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J
<br /> mais on t'aime toi<br /> plus qu'un petit peu !!!!!!!<br /> <br /> <br />
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A
<br /> La voix de son ...mètre soixante-quinze?<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Ecoute s'il pleut car<br /> <br /> ...."pas de jolie vie,<br /> de joli chemin<br /> si l'on craint la pluie..... (La pluie de J.J. Goldman)<br /> <br /> <br />
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