2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 17:28

Je dédie ce texte à A., à B., à C., à D., à E., à F., à G., à H., à I., à J., à K., à L., à M., à N., à P., à Q., à R., à S., à T., à U., à V., à W., à X., à Y. et à Z.  (Que ceux que j'ai oubliés me pardonnent.)   

img547                                              Photo  (Détail) Philippe Wojazer / Reuter.

            
          NOCES DE CUIR A L'ELYSEE


N
icolas Sarkozy offrira-t-il à son épouse une paire de cuissardes en cuir d’agneau ? Le geste ne serait en rien déplacé et ses plus féroces contempteurs se verraient retoqués : c’est en effet en ce jour de la Chandeleur l’anniversaire des noces de cuir de Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bosca, né le 28 janvier 1955 à Paris (17e), ci-devant Président en exercice de la République Démocratique Française et de Carla, Gilberta Bruni Tedeschi, née le 23 décembre 1967 à Turin (Italie), chanteuse et mannequin. Voici pour l’information officielle.

Qu’il me soit permis de confier à mon journal extime, et seulement à lui, les quelques réflexions que m’inspirent -outre le fait que le temps passe vite- ces deux ans pleins où Chouchou et Carlita ont uni leurs destinées et sans doute autre chose que "rigoureusement ma mère m’a défendu de nommer ici".

Il nous a été donné de suivre, passifs, la rencontre dans un Lunapark que n’aurait pas renié Hitchcock pour un remake de "L’homme qui en savait trop", "l’annonce faite à Gilberta", l’idylle, la demande en mariage, le sérieux de cette demande dûment "Youtubisé" et versé à l’INA, le mariage, la lune de miel, tout le bonheur du monde cristallisé.

Celles et ceux qui ont lu mes "carnets" ici-même savent "le malheur, le deuil et la souffrance / Et l’angoisse et la guigne et l’excès de l’absence / [...] l’abîme obèse où gît la maladie / et le temps et l’espace et les torts de l’esprit" qui furent et demeurent miens, empruntés pour la circonstance mon grand ami Raymond Queneau (1).

Qu’est-ce dire ? Dire que je suis jaloux ou aigri me desservirait encore un peu plus et écarterait mes semblables. Dire, à la manière de Felix Leclerc que "quand je vois une fontaine ou fille / Je fais un grand détour ou bien je me ferme les yeux." ?

Redire le leitmotiv authentique et vérifiable :

Repenser au conseil donné dans les cliniques psychiatriques, et principalement, la mienne, là où j’ai mes habitudes ; où , immanquablement, des couples se forment et se déforment ; conseil que feraient bien de suivre Chouchou et Carlita : "Si vous souhaitez faire un petit bout de chemin ensemble [NDA : j'utilise un euphémisme], faites le discrètement  : il y a plein de gens dans la misère sentimentale [ NdT : sexuelle] et la carence affective."

La dernière belle histoire en date -la plus douloureuse- est venue confirmer la malédiction et remplir de tessons ma tête, alourdie de chagrin. "Aujourd’hui bien lassé par l’heure qui s’enroule / Tournant comme un bourrin tout autour du cadran / Permettez, mille excuses ce crâne -une boule- / De susurrer plaintif la chanson du néant." (1)

Et pourtant, allez donc y comprendre quelque chose, j’ai tant d’amour et de tendresse à donner. Mais je ne suis pas investi de pouvoir et ne fréquente pas les Lunapark.

Non. Ne pas dire, redire et ressasser tout cela.

Mais n’y ai je pas droit, journal, moi aussi,  à ma part de bonheur, même s'il n'est pas parlécritradiodiffusé ?

Mais le temps passe. Et après le cuir, il y a le froment, puis la cire, puis le bois, puis le chypre, puis la laine... Je m’en tiendrai là ... J’ai entendu à la radio ce matin que les "couples qui duraient étaient ceux qui acceptaient la mortalité."... J’ai aussi entendu que "pour se marier, il fallait être deux et pour le rester, il fallait être trois."

Carla Bruni-Sarkozy offrira-t-elle à son époux un slip en cuir de kangourou ?

Elle ferait bien de lui offrir aussi le "Grevisse", "Dictionnaire des difficultés du français" ou encore "Le Bon usage de la langue"(pour celle de bois, il n'y aura pas à attendre 5 ans !) pour que notre petit Nicolas commette moins de "cuirs", qui sont des erreurs de langage, des liaisons mal-t-à-propos... A propos de bottes bien entendu !

 

  
JF

(1) Je crains pas ça tell'ment (Raymond Queneau)

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commentaires

J
<br /> Marie : Je prends les mille et une chose.<br /> Tendresse aussi.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> pour toi écorché vif ...je pourrais écrire mille choses mais je ne sais pourquoi une seule me vient à l'esprit :<br /> " c'est aujourd'hui que commence le reste de ta vie !"<br /> tendrement,<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Aurora : Un oubli qui en dit long ? Ou une privation sur ordre de Sir Stephen ?<br /> <br /> Jeanne : Touché car tu es touchée.<br /> Je t'embrasse aussi.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> sous le cuir la peau<br /> sous les mots<br /> ta tendresse en mots<br /> j'aime<br /> touchée<br /> je t'embrasse<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Vous n'avez oublié qu'"O" parmi vos dédicaces.<br /> Mais, c'est sûr, elle ne va pas en faire une "Histoire"...<br /> <br /> <br />
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