19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 20:07

 

Svetlana Loboda
Photo INDREK GALETIN

Elle porte des cuissardes ; elle tient à la main ce qui ressemble à un fouet (ou un micro-fouet ?) : c'était assez pour m'émoustiller, le nez sur cette photo, entre les pages de Libé de samedi, au dessus du titre "L'Eurovision nous casse les urnes".
La chanteuse blonde, c'est Svetlana Loboda, et elle représentait l'Ukraine au concours Eurovision de la Chanson.
Mais, un oeil ici, un oeil sur ma télé, j'ai raté l'eurovisionnée. Peut-être même ne s'est-elle pas produite sur scène dans cette tenue ? Qu'on me le dise. J'ai appris qu'elle avait été classée 12e. Patricia Kaas, qui portait les couleurs de la France et des ballerines lambda, la précédait de 4 places.
C'est un jeune violonniste de Norvège, en mocassins, Alexander Rybak, qui a gagné.
Voila ce que c'est d'avoir bradé le "France" contre le "Norway"...
Une dernière question : savez-vous où Svetlana range ses cuissardes quand elle ne les porte pas ?

JF
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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 20:53

Il n'y a pas que la tête dans la vie

"
Salomé", l'héroïne de Richard Strauss et d'Oscar Wilde est une fille qui m'intéresse. Elle réunit mes deux tares : la danse (Je danse comme une clef à molette et ceux qui ont lu mes "carnets" n'ont pas oublié que j'ai vécu, dans mon adolescence l'absence de danse comme une amputation) et la tête, avec tout ce qu'il peut y avoir dedans...
Pour les plus oublieux, je rappelle à toutes fins utiles que Salomé, la princesse juive a obtenu de son beau-père, Antipas la tête de Saint-Jean Baptiste, pour le prix de sa danse.
Il se trouve que le Théâtre du Capitole de Toulouse, programme, du 15 au 24 mai, l'opéra de Richard Strauss "Salomé" dans une mise en scène de Pet Halmen, qui risque de défriser, déciller ou dessaler les abonnés dudit lieu.
Je laisse la plume à Anne-Marie Chouchan de "La Dépêche du Midi" :
"(...) La nouvelle production de Pet Halmet ne cache rien des obsessions sexuelles des personnages.

L'apparition d'un pénis géant au début de la scène des sept voiles vient souligner que le désir sexuel est bien le moteur de ce drame musical (...) Jokanaan se tient debout à l'intérieur du phallus. Avant de réclamer la tête du prophète, Salomé vient caresser ce symbole.

Des figurantes aux seins nus, tenues en laisse, traversent la scène sous la conduite d'un étrange personnage. Ces trois femmes aux crânes rasés portent bas, porte-jaretelles et bustiers (sous leurs poitrines) noirs. Traités comme des animaux (elles sont nourries par leurs maîtresses), elles évoquent une sensualité sado-masochiste très présente dans la production de Pet Halmen."

 

Les cuissardes de Mylène

Jamais "La Dépêche du Midi" n'avait employé dans ses colonnes en si peu de temps le mot "cuissardes". Celles de Mylène Farmer. Je crois que j'ai trouvé plus fétichiste que moi... Pour ma part, j'ai abandonné mon enquête : savoir où elles sont rangées quand elles ne les porte pas : de toute manière, c'est la saison des tongs qui pointe son nez...

JF

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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 19:26

Sur un plateau

La vie, cette gredine, m'avait éloigné des plateaux télé et radio où mon "moi" se trouvait bien. Et voici que mon bébé-livre "J'ai très bien connu Jacques Brel" qui fait ses premières dents et fait risette aux passants me ramène dans le domaine qui aurait dû rester le mien. Mais, comme le dit un ami-chanteur à moi : "La vie ne fait pas de cadeau..."
Aujourd'hui, c'est sur le plateau de Télé-Toulouse que je me suis revu, avec un physique à la "Guy Carlier mais sans ses appointements".
Dans le "Comptoir de l'info" animé (dans le vrai sens du terme) par l'éminemment sympathique Greg Lamazères (1), et le non moins amène Jean-Marc Lucas, il m'a été donné de donner les dernières nouvelles de mon grand ami Jacques Brel, avec un clin d'oeil au présent blog.

(1) Greg Lamazères cumule les talents : Musicien et père de trois enfants, Greg Lamazères est journaliste et reporter à Toulouse (pour TLT) où il est né en 1965. Il est également l'auteur de biographies de résistants, de romans et de nouvelles sur l'immigration italienne, les idéaux brisés du socialisme, les années 1930 et la seconde Guerre mondiale, saint Jean-Baptiste, Hossegor, le blues, le Mexique et ses propres années radio.
(C'est la bio de quatre de couverture de son dernier livre "Dernier round à Neuengamme", chez Privat, que je flaire comme un très bon livre (Je n'ai lu que le prologue) ; je suis actuellement plongé dans la biographie de Frida Kahlo (Hayden Herrera), dont les 600 pages me remuent à chaque mot).

Piqûre de rappel

Pour les bouquets de névroses et la taille des névrosiers de Mylène Farmer à Toulouse (concerts des 15, 16, 18 et 19 mai au Zénith de Toulouse), il nécessite 6 bus pour les techniciens et 20 semi-remorques de 38 tonnes.  Où sont rangées les cuissardes de Mylène Farmer quand elle ne les porte pas ?

JF

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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 19:09

Photo M. Rosensthiel / Sygma


Où sont rangées les cuissardes de Mylène quand elle ne les porte pas ?

Chacun a des marottes. Moi, ce sont les bottes. Hautes. Brassens ne crevait-il pas d'envie de "voir le nombril de la femme d'un agent de police" ?
Où sont rangées les cuissardes de Mylène Farmer quand elle ne les porte pas ? Couchées et protégées par du papier satin dans quelque boîte ? Droites debout (comme celles d'un homme politique) dans une penderie ? A cheval sur une tringle ?
Mylène Farmer vient apporter à Toulouse, les vendredis 15, samedi 16, lundi 18 et mardi 19 mai (Que fait-elle dimanche 17 ?) ses bouquets de névroses et tailler ses névrosiers.
"La Dépêche du Dimanche" consacre une pleine page à cet "avènement".
Pas moins de deux journalistes sont sur le coup. Jean-Luc Martinez, qui semble avoir déjà vu le spectacle écrit, avec un torride lyrisme : "En quittant la route 66 vers le désert du Nevada, la nuit est si sombre que l'oeil se met soudain à cligner, ébloui au fond de la vallée par les lumières de Las Vegas. Une mer incandescente semble se détacher du sol, offrant au regard un spectacle captivant. Le nouveau show de Mylène Farmer provoque le même émerveillement." Pas plus, pas moins. Plus loin : "Un public sensible aussi au charme de ses tenues sensuelles, signées Jean-Paul Gaultier, qu'elle change toutes les dix minutes , passant des cuissardes noires [pendant dix minutes, je veux bien être une planche de la scène du Zénith de Toulouse] à la mini-robe rouge pailletée ou encore au costume rayé asymétrique, avec la même volupté, laissant toujours entrevoir, au moins, une cuisse."
Philippe Brassart écrit un très intelligent papier dans lequel on peut lire, sous le titre "Les raisons de son succès" : "Bien sûr, elle ne s'appelle pas Farmer : Mylène est née Gautier en 1961 à Pierrefonds, non loin de Montréal (Québéc), où elle a passé neuf ans avant de regagner la France. Pourquoi Farmer ? En hommage à Frances Farmer, actrice américaine des années 40 internée par une mère abusive, lobotomisée par des médecins bouchers. Curieuse idole, dira-t-on... (...) Le succès semble n'avoir pas de fin. Et le temps n'avoir aucune prise sur l'artiste toujours mystérieuse, rousse et svelte. Une voix fragile à nulle autre pareille, un charme ambigu, cet univers intime nourri de lectures, d'images, de réminiscences -Rimbaud, Cioran, Vélasquez, Egon Schiele, Goya, Bunuel...- cette fêlure indéfinissable : la clé de sa réussite est là."

Où sont rangées les cuissardes de Mylène quand elle ne les porte pas ?

JF

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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 19:20

"Y'a qu'un  ch'veu sur la tête à Matthieu

Y'a qu'deux cuissardes sur les jambes à Bernarde

C
e qu'il me reste d'empan visuel m'a permis aujourd'hui de lire dans mon historique journal quotidien "La Dépêche du Midi" un papier non signé, titré "Béa, la coiffeuse qui décoiffe" sous le surtitre : "Histoire du jour. Le concept est osé. Un salon de coiffure pour hommes, sensuel et relax, vient d'ouvrir."

Après avoir évoqué le magnifique film de Patrice Leconte "Le mari de la coiffeuse", l'auteur -l'auteure ?- de l'article écrit : "Un coup de sonnette ouvre la porte [du salon] au concept inédit de "coiffure lounge". La maison se réserve le droit d'entrée, après un coup d'oeil lancé sur le client au travers d'un oeilleton vidéo.

A l'intérieur, ambiance club, lumière tamisée, murs tendus de rouge profond, canapé en cuir et table basse.

Béa, revêtue d'un mini-kilt au ras du porte-jarretelles, de cuissardes s'arretant juste au-dessus du genou et d'un chemisier noir transparent, accueille avec un mutin sourire."

Ma première réaction de gentil fétichiste des cuissardes, caressant et sensuel, a été de mal lire, c'est-à-dire "s'arrêtant juste au dessous du genou", auquel cas il n'aurait pas fallu parler de cuissardes mais de genouillères. Et ma seconde a été de me dire que, lorsque j'en aurai terminé de toiser avec des mètres d'arpenteur la longueur des bottes, j'irai me faire coiffer chez Béa.

La lecture du cahier "Livres" du "Monde" a accentué mes considérations d'hauteur. Dans une critique de "L'énigme du fils de Kafka" par Curt Leviant ("Le journal d'une femme adultère", 100 000 exemplaires vendus en France, donc 100 000 infidèles !) la chute dit ceci : "(...) cette phrase de Max Brod (...) qui dit ceci : "De nos jours, les femmes ont des jambes qui leur montent jusqu'au cou."
Je me suis dit qu'il restait un mot à revisiter : mentonnière.

JF


Précision :

A propos de "Connaissez-vous l'anhédonie ?"  (Billet d'hier)

Si j'avais été moins prompt à vous faire partager mes sensations concernant l'anhédonie, j'aurais pu vous donner sa définition exacte.
"L'anhédonie est un symptôme médical retrouvé dans certaines pathologies psychiatriques et parfois chez le sujet exempt de trouble. Il caractérise l'incapacité à ressentir des émotions lors de situations de vie pourtant considérées antérieurement comme plaisantes. Cette incapacité est fréquemment associée à un sentiment de désintérêt diffus." Source : "Wikipédia".

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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 19:34

LE MOI DE MAIS

Gréco (pas le peintre, la chanteuse) chante "Je hais les dimanche", Mireille (du "Petit Conservatoire de la Chanson") "Fermé jusqu'à lundi"*, et Flaubert, le grand ami d'une grande amie disait que "le jour de l'an est bête".
Nous autres, citoyens "rttistes" fatigués, avons pris l'habitude de priser nos fêtes fériées et chômées-payées comme autant de trêves dues et d'en mépriser superbement la forme, le fond et le contenu. Ou plutôt non, point le contenu, chacun l'ayant soigneusement préparé, mitonné, un oeil sur la couleur du ciel et l'autre sur le calendrier. Mais qui se souviendra bientôt que l'interruption de la besogne célèbre toujours le souvenir brillant d'un éclat ? J'ai moi-même mis un temps certain à resituer ce 8 mai parmi tous les autres qui l'avaient précédé... Ainsi, il sera facile d'oublier qu'une de nos héroïnes s'est élevée -pour n'en redescendre que rarement- vers la voûte céleste ; qu'en un  fait-divers le Saint-Esprit s'est écrasé en flammes sur la tête de saints innocents ; qu'une bonne idée voulût qu'un jour on cessât les guerres et, à plus ou moins long termes, on omettra de remercier tous ces petits personnages bibliques et militaires qui font pourtant que la fiche de paye est aussi pleine à la fin d'un mois où l'on a pratiquement passé son temps à bâtir des ponts pour accéder à des monuments et chapelles déserts.
A Toulouse, nous avons une "rue des 36 ponts" : je propose qu'on la débaptise (C'est assez à la mode) pour la nommer "rue du mois de mai".
J'ai une comptine que ma maîtresse d'école (Je ne sais pas pourquoi je pleurerai toutes les larmes de mon corps quand elle mourra.) m'a collé comme un post-it dans le lobe de l'oreille : "Il est de retour, le joyeux mois de mai / Amis, quels beaux jours, tout sourit, tout est gai / La verte prairie s'émaille de fleurs / Partout de la vie on sent le bonheur...."
Mai.. Mais, quand on est né non désiré, seul et maudit, qu'on vit seul, qu'on mourra seul, on est comme les saumons : on remonte le long fleuve à contre-courant. Les fêtes (Ca y est ! Depuis l'émission de lundi soir, j'ai compris : je suis festophobe) exacerbent la solitude.
Mais le plus humiliant n'est pas là. Le plus humiliant est la réaction, qui part d'un bon sentiment de ceux qui vous disent : "Je sais que tu es seul, viens donc passer la journée avec nous !" "Le protocole compassionnel" et "La pitié dangereuse" réunis ! (Trouvez les auteurs ; réponse à la fin de ce billet.)
A ma collègue aux idées larges, et avec qui je commerce en grande liberté, qui m'a demandé : "Jo, qu'est-ce que tu vas faire ce weekend ?", j'ai répondu : "Je vais me masturber. Ca fera passer un moment." Comment ? Qu'est-ce que vous dites ?

Réponse : "Le protocole compassionnel" est un livre d'Hervé Guibert et "La pitié dangereuse" de mon regretté ami Stefan Sweig.

* Chansons à écouter d'urgence si vous ne les connaissez pas.

JF

PS : Complétant à point nommé mes propos, je vous livre ceux que tient aujourd'hui Yann Moix, dans sa chronique du "Figaro Littéraire". Sous le titre "Connaissez-vous l'anhédonie ?" (Je suppute retrouver là la racine d'hédoniste mais je n'ai pas fait de recherches plus poussées). Il écrit, à propos d'un livre qui vient de sortir (1) : "Certaines personnes, dites en situation d'anhédonie, sont ainsi dépourvues de cette propension à la jouissance préliminaire obtenue par la puissance magique du cerveau. Le cerveau (...) me fait en quelque sorte crédit : avant même mon départ [pour les sports d'hiver en l'occurence] il me met déjà sur des skis,  il me livre une bande-annonce alléchante de mes vacances ; il s'arrange pour que la représentation de mes vacances, leur préfiguration, leur simulation fassent partie intégrante de ces vacances, et soient, par l'état dans lequel cette perspective me met, presque aussi excitantes que les vacances elles-mêmes. (...) Car le cerveau (...) est bel et bien ce magicien capable de se servir du réel pour fabriquer de l'imaginaire [ça, je sais ! Et toc !] : sans sa capacité de travestissement, d'embellissement, d'enchantement, nous serions déjà tous morts, ou en proie à de vertigineuses dépressions."
Croyez-vous que j'aggrave mon cas ?

 

(1) "Le cerveau magicien, De la réalité au plaisir psychique" de Roland Jouvent. Odile Jacob, 250 p., 23 €
Le mois de mai (Chanson populaire)
Extrait de "Rondes et Chansons" de Pierre Alin Ed. Foetisch- Lausanne
"Chant et poésie" CE - CM 1
Ministère de l'Education Nationale
Emissions de la radio scolaire 1972 - 1973
Office français des techniques modernes d'éducation (OFRATEME)
Collection particulière JF

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5 mai 2009 2 05 /05 /mai /2009 16:45

LA PHOBIE DES CLOWNS ?

"Obsessions, phobies, panique. Vos questions, nos réponses." tel était le titre du programme de France 3 hier soir : il y a encore dix-quinze ans, la télévision n'aurait pu présenter ce type d'émission où les les cerveaux sont "posés sur la table".
Il faut donc remercier qui ? Les concepteurs de ces diffusions grand public à une heure de grande écoute ? Celles et ceux qui y participent ?
Je ne me suis pas posé de questions quand, en 1994, dans feue l'émission "37,5° le soir", j'ai participé au débrousaillage des maladies d'"au dessus du cou". J'avais des TOC. Et au risque de passer pour une bête de foire, j'ai témoigné sous l'oeil d'une caméra venue me filmer dans ma rase campagne...
Depuis, j'ai souvent, lontemps bataillé, sabre au clair, contre ces ennemis intérieurs. La lutte est usante. Une association s'est créée, l'AFTOC et je l'ai rejointe à ses balbutiements. Depuis, l'Opinion Publique connaît l'acronyme TOC qui sonne comme un coup de marteau. "Plus personne ne va rire" semble dire mon grand ami Milan Kundera, dans son admirable "Risibles Amours".
Je dois avouer que, de guerre lasse, j'avais abandonné le luxe de paraître lisse, au dessus de la mêlée, et d'entrer dans la "branloire pérenne" chère à Montaigne.
Je tenais un rôle assez convenable dans une société qui ne l'est plus.
Je voulais laisser à d'autres le soin de dire la souffrance, la blessure, la fêlure...
Et puis hier soir, vous m'avez vu à la télévision ; dans l'un de mes rôles de ma drôle de carrière cinématographique : assis sur un lit, enfilant laborieusement mes chaussettes... On a vu pire, me direz-vous...

La télévision -les médias en règle générale- sont vraiment le quatrième pouvoir. Les retombées sont énormes et j'ai été aujourd'hui noyé par les phrases chaleureuses, y compris par des gens que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam...

Sur l'émission en elle-même, deux petits mots.
Tout d'abord, il faut savoir que son contenu a été modifié, afin de donner un éclairage sur la grippe mexicaine. Curieux voisinage du conseil de se laver les mains au moins cinq fois par jour pour se prémunir d'une éventuelle épidémie devant des laveurs et laveuses obsesionnel(le)s !
Une curieuse phobie a été évoquée : celle des clowns. J'ai pensé au livre de Michel Quint "Effroyables jardins" où le narrateur nourrit une peur viscérale pour les pitres... (Fort bien expliquée par la suite.) Mais j'ai surtout pensé à mes amis que j'avais prévenus de mon passage à la télé. Et savez-vous ce qu'ils font dans la vie ? Ils sont clowns !
Alors j'ai retourné le problème à l'envers : sont-ce les gens qui ont la phobie des clowns ou bien les clowns qui ont eux-même des phobies ? (Le plus célèbre d'entre-eux, Achille Zavatta, s'est donné la mort.)
J'ai été très ému par cette jeune femme, arythmomane, contrainte de toujours tout compter, et ayant demandé à son médecin de la placer dans un coma, pour se défatiguer le cerveau, ce qu'il a refusé bien entendu. (Emile Zola souffrait d'une forme d'arythmomanie : il comptait et recomptait les lampadaires de son quartier.)

Que vous soyez en pleine santé -elle conditionne tout- , fétichiste des cuissardes, adepte du bondage ou triskaidekaphobe, je vous offre cette petite citation sur les psychiatres, que je connais très bien, (Ils n'ont pas de baguette magique et ne se déplacent pas en soucoupes volantes) : "Le névrosé construit des châteaux en Espagne ; le psychotique y habite et le psychiatre encaisse le loyer !"

JF

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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 12:09

A Marie-Madeleine


Il pleuvait sur Villaudric ce jour-là.....

" La petite ville de Villaudric peut passer pour l'une des plus jolies de la Haute-Garonne." Vous n'avez pas oublié ? (Voir billet de dimanche 26 avril).

Après une première phrase, il en faut une autre, puis une autre puis une autre...

Ainsi se construisent les textes, les chapitres, les livres...

Forte de cette constatation, Villaudric avait organisé dimanche en huit, son premier Festival du Livre.
Là, je fus reçu comme un Grand d'Espagne pour y présenter mon modeste opuscule "J'ai très bien connu Jacques Brel" (Pour les pavés, j'attends de prendre langue avec quelque logorrhéique qui sont légion en toute saison, mais je ne me hâte pas). 
Donc, je fus reçu. Rien à dire. L'intention était louable.
C'était sans compter sur les caprices de Jupiter. Toute la jounée, il est tombé "comme à Gravelotte". Une pluie discontinue et froide a contraint un cercle pourtant de qualité -y compris les autochtones venus échanger leurs livres dans des cageots de salades ou de carottes- à ne pas voir la queue d'un chat.
Qu'importe ! Je me console en lisant les jolies phrases, impétrantes à une suite à "La petite ville de Villaudric peut passer.... etc..." que Marie-Madeleine (la vraie, l'héroïne de "J'ai très bien connu Jacques Brel") m'a écrites, avec des relents de parfums d'enfance et morceaux de pellicule de
"Cinéma Paradiso"
" Sais-tu que je suis née à Villaudric ? Un jour, je te ferai voir la maison de mon enfance, mon père et sa forge...
Mes grands-parents étaient
maîtres-valets d'un château
où j'ai fait quelques pirouettes. J'ai joué à la maman et au papa dans des cachettes, dans les bois environnants. J'ai pris la température. Ma grand-mère m'a surpris avec mon copain, 6, 7, 8 ans à l'époque.
Avais-je déjà enfilé des bottes ? Je fantasmais sur les seuls rôles que je connaissais : parents, docteur, voisins, épicière, boulangère, bouchère, cultivatrice de pommes de terre.
Sauf qu'un monsieur venait avec un projecteur tous les mardis soir passer un film dans le petit café en face de la forge de mon père. Les enfants étaint devant avec des cacahuètes, et les parents derrière en train de s'embrasser... C'éatit "Le Pont de la rivière Kwaï",
les
"Sissi"..."

Souvenirs, souvenirs...


-----
Brèves

Gérard Jouannest : "La carpe du Tendre"

Gérard Jouannest, l'un des derniers solides amis de la bande rapprochée de Jacques Brel, vient, enfin (!) de dire oui à quelqu'un -quelqu'une- pour évoquer ses souvenirs. Il faut dire que cette quelqu'une est Angela Clouzet, la fille de Jean Clouzet, le tout premier biographe de Brel. (Brel, chez Seghers)
Réunis en un livre où entre aussi en scène Juliette Gréco, devenue l'épouse de Jouannest, les propos, histoires, anecdotes prennent ici une grande valeur, quand on sait que Jouannest s'est toujours farouchement soustrait aux interviews.
Jean-Charles Aschéro, de France Inter l'avait surnommé :
"La carpe du Tendre"...

"Gerard Jouannest, de Brel à Gréco"
(Angela Clouzet) Editions Albin Michel

JF

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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 07:54

"Comment faire un enfant ?"
Photomaton JF
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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 18:41

Les TOC, ce "cancer de la pensée."

S
i vous voulez voir ma vieille carcasse et ma trombine "double-mentonnée" -"excès et compensations", titre de mon probable futur film-, je vous invite à vous asseoir (ou à vous allonger) devant votre télévision, lundi prochain 4 mai, à partir de 20 h 35 sur France 3.
La chaîne propose "Obsessions, phobies, panique : vos questions, nos réponses", une émission sérieuse en direct de la Plaine Saint-Denis, animée par l'excellente Marina Carrère d'Encausse et le non moins excellent Michel Cymès.
Moi, je suis déjà "en boîte".
A dire le vrai, je ne voulais plus témoigner sur les TOCs. Je l'ai trop fait et, sans prétention, ai sans doute été le premier à briser le mur du silence en 1994 dans l'éphémère emission médicale "37°5 le soir" animée par par Anne Barrère et (hélas !) Patrice Carmouze. On lira un peu plus loin pourquoi j'ai répondu à l'appel à témoins de "17 juin média", société de production prestataire de services entre autres de "Faites entrer l'accusé", du "Magazine de la Santé" etc...

Pour ce qui est de l'émission de lundi, elle abordera les divers visages de l'anxiété et de l'angoisse.
Donc, pourquoi ai-je accepté de témoigner "à visage découvert" sur cette folie raisonnante que sont les TOCs ?
Pour deux raisons. La première pour avoir approché et vécu du journalisme ; la seconde parce que depuis plus de 15 ans, les TOCs restent mon cheval de bataille, le combat d'une vie qu'ils tentent d'annihiler...

Pour l'émission de lundi, nous avons tourné environ 6 heures pour une "quintessence" de 2 minutes 30. Mais il vaut mieux un court-métrage qui en dit long qu'un long-métrage qui tourne court.
La journaliste Géraldine Laura a fait preuve d'une grande rigueur et de beaucoup de sérieux. Je lui avais dit qu'il était très difficile d'illustrer par l'image un TOC. "L'interview-posé" dira les mots qu'il faut pour expliquer encore et encore. Le caméraman a été tout bonnement excellent.
Pour avoir eu connaissance du sujet, l'on me verra entre autres, avoir du mal à enfiler mes chaussettes (Un geste anodin parasité par l'obsession et son pendant, la compulsion.)
Je suis assez frustré qu'une scène n'ait pas été conservée ("timing" oblige) : on me voyait dans une librairie, freiné au cours de la lecture d'un livre... (C'était "Sur la route" de mon grand ami Jack Kerouac). Dommage, vraiment...
Le sujet se termine sur les conséquences de cette cochonnerie (Non, pardon, je laisse la cochonnerie à la grippe), de cette saloperie de maladie : la SOLITUDE. A une question de la journaliste, je réponds : "La maladie isole Je suis dans une grande solitude ; la solitude est une hydre à 8, 10, 12 têtes, et je ne veux pas imposer à une compagne les contraintes des TOCs, ce "cancer de la pensée".


"J'ai fini le montage du reportage que nous avons tourné ensemble et ma rédactrice en chef a beaucoup apprécié"
m'a courrielisé Géraldine Laura.

J'espère que vous apprécierez aussi.


Joël Fauré

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