Une lettre au Père Noël.
Le services des lettres au Père Noël est
installé au Centre de Recherche du Courrier, à Libourne. L'idée date de 1962. Elle est de Jacques Marette, alors ministre des PTT et frère de Françoise Dolto. Depuis, le succès n'a cessé d'être
grandissant. Au nom de ma mère, j'adresse au grand bonhomme rouge et barbu, cette demande :
Mon cher Père Noël,
Malgré mon âge, il me serait agréable de recevoir un tout petit signe de vous.
Plus que jamais, je veux croire en vous et en votre magie.
Je vous souhaite grand courage et vous embrasse très fort.
Marthe Fauré.
Réponse du Père Noël.
Le Père Noël -2004- 33 LIBOURNE
à
Marthe Fauré
Maison de Retraite "Ste Cécile"
66 Bld du Tarn
31660 BESSIERES
Mon bout d'chou
J'ai bien reçu ton courrier qui m'a fait très plaisir. Je l'ai lu attentivement et je tenais à te répondre personnellement. J'en profite pour t'envoyer une petite surprise que je te laisse
découvrir. Ici, tout se passe bien. Je suis en pleine préparation pour les fêtes. Je suis sûr que cette année encore, tu vas beaucoup t'amuser !
Les lutins se joignent à moi pour te faire de gros bisous.
Père Noël
qui pense fort à toi.
PS : Ah j'oubliais ! Je t'invite chaque jour sur mon site www.laposte.fr/pere-noel
Tu y trouveras plein de jeux et des aventures auxquelles tu pourras participer.
Et maintenant, découvre vite la surprise que je t'ai réservée : un joli puzzle qu'il te suffit de découper.
A toi de le reconstituer selon le modèle !
Tu pourras retrouver le Père Noël et la planète Zinzin sur le site www.laposte.fr/pere-noel
Encore quelques mots d'une chanson...
"Tu verras, tu seras bien..." chante Jean Ferrat, comme pour mieux aider à convaincre le femme de sa vie à rentrer en
maison de retraite.
A "Sainte Cécile", Marthou fait les quatre cents coups. Le personnel s'arrache la perruque. De guerre lasse, elle se résignera : peut-être que le bateau affrêté par mon oncle est-il arrivé à bon
port ?
Et pourtant, "La vieillesse est un naufrage" a dit le général de Gaulle. Comment s'y prennent les familles devant l'aïeule ou l'aïeul qui "traverse le présent en s'excusant déjà de
n'être pas plus loin..." selon le mot de Jacques Brel ? (Vous ai-je déjà dit que ma mère a très bien connu Jacques Brel ?) Ils viennent au début souvent, avec cadeaux et sourires, puis un
peu moins, parce qu'il y a toujours une bonne raison, "vous savez, un impératifmaiscestpromisonviendradimanche...", et puis presque plus du tout. Jusqu'à ce qu'un coup de téléphone
attendu annonce une mauvaise nouvelle.
Une carte postale.
Je suis de ceux qui pensent qu'il faudrait que le facteur passe aussi le dimanche et les jours fériés. Et même, surtout le dimanche et les jours fériés. Et
qu'il n'apporte ce jour-là que des bonnes nouvelles. Il y a là un créneau à prendre. Il reste à créer une entreprise d'hommes de lettres du dimanche. Le dimanche, les lettres sont plus
belles.
Outre le cordon ombilical que je n'ai pas coupé, et qui me relie toujours à la femme de ma vie, j'ai établi un fil, un lien très fin entre nous deux. Chaque semaine, je confie aux bons soins de
l'acheminement postal une petite carte postale à l'attention de "Madame Marthe Fauré ; Maison de Retraite Sainte Cécile ; 66, boulevard du Tarn ; 31660 Bessières" Je griffonne deux ou trois mots
pas révolutionnaires sur le plan littéraire ; je colle un joli timbre de collection. Je le jette à la boîte, en général le mercredi ; au mieux, elle arrive le samedi. Et le dimanche, c'est moi
qui mets la casquette de préposé, et viens vérifier que la tournée a bien été effectuée.
Pendant longtemps, j'ai apporté des gâteaux. J'arrivais à l'heure du dessert, alors que Pascal Sevran, dans la télévision, juste après la messe, devenait Grand Prescripteur et Maître-Chanteur,
("C'est aujourd'hui dimanche, et j'allais voir maman, j'ai pris ces roses blanches, elle les aime tant..."). La lippe gourmande, ma mère enfournait goulûment les Religieuses et les
Saint-Honoré. A voir la tête de Sevran, j'imaginais qu'il devait penser que c'était folie de s'empiffrer ainsi d'étouffe-chrétiens.
Je demandais à ma mère des nouvelles de sa santé : elles n'étaient systématiquement pas bonnes. Elle partait en litanies et jérémiades : elle n'avait "rien à se mettre", elle allait se
jeter par la fenêtre, c'était la dernière fois que je la voyais ; demain, elle serait morte, elle voulait que je la prenne avec moi : c'était la crise sur le gâteau.
Alors, je tentais de faire diversion :
"- Et la carte postale, tu l'as reçue ?"
Elle en a toute une collection qui s'épaissit dans le tiroir.
" - Qui a eu cette bonne idée de coller les cartes postales sur le mur de ta petite chambre, juste en face de ton lit, pour que tu les voies bien ?
- C'est Angélina. Il y en a 14."
Dimanche prochain, il y en aura quinze.
Ma mère ne m'a pas vu grandir.
Je n'ai pas vu vieillir ma mère.
Nous nous aveuglions mutuellement.
Et puis un jour, nous avons recouvré la vue
Pour redevenir aveugles aussitôt,
Brûlés par la lumière trop crue.
(A suivre)
Joël Fauré
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LE REVE DE CAMILLE...
In the mood for Singapour
Elle s'appelle Camille. Comme Camille C. Elle, c'est Camille Z. Il se trouve que Camille C. a rencontré Camille Z. un jour, ou peut-être une nuit, dans
un endroit de tous les transits, un sas sensationnel... Langue à la chatte ? Le Métro !
Camille Z., je la croisais souvent sur le palier ou dans l'escalier. Un jour, nous avons échangé trois mots et deux regards. Elle faisait du frottis-frottas, et même un peu plus que ça, à la fac,
au vu et au su de tous, avec la "chose littéraire". Elle se destinait à embrasser une carrière dans l'information, la communication, le journalisme... J'ai senti en elle la femme aux semelles de
vent... Elle caressait déjà son rêve : poursuivre ses études à Singapour... En attendant, je lui "é proposai" d'écrire à quatre mains une sorte de "cadavre exquis"...
Ma rue, qui a été la sienne, me paraît bien étroite soudain, à la vue des images et des des paroles qu'inscrit Camille sur le blog, joli et instructif, qu'elle vient d'ouvrir, et que je vous
conseille chaudement de visiter :
http://camasingapour.over-blog.fr/
Elle est riante, rieuse, courageuse, Camille, après un très grave accident, le mois dernier, qui a failli lui coûter la vie -et dont elle
est sortie grandie- ; son désir d'Asie, elle vient nous le faire partager, et c'est un souffle d'exotisme qui parvient à nos narines.
Camille prépare une licence de communication à la "Nanyang Technological University" de Singapour... J'ai déjà appris qu'à Singapour, une loi interdisait de mâcher du
chewing-gum et qu'il n'est pas rare de croiser des animaux qu'on croyait n'exister que dans les dessins animés... Dépaysement garanti.
Mais le mieux encore est que vous vous fassiez votre propre idée...
Sur la conviviale page d'accueil de son blog, vous pourrez lire, près de la jolie frimousse de Camille :
"Pour vous raconter un peu... ce que je vis là-bas(1)... à Singapour...
Au départ, ce n'est qu'une idée, un souhait, un désir qui peu à peu, prend forme pour venir s'imposer complètement à l'esprit... Une folle envie d'évasion... Un tournis à l'horizon.
Des traditions, des cultures et des coutumes qui intriguent, des paysages qui émerveillent, des visages qu'on aimerait connaître... de simples images qui nous transportent jusqu'au jour où l'on
décide de faire le voyage pour s'en approcher au plus près, pour dessiner sa réalité et s'en imprégner tout à fait.
http://camasingapour.over-blog.fr/
(1) Mon égo hypertrophié me donne liberté d'écrire que le blog de camille est né tout près du mien, et que nous avons le même accoucheur.
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"BLOG DAY"
Le cahier saumon du "Figaro" de ce jour m'apprend, dans un entrefilet que j'ai bien failli ne pas voir :
"BLOG. Le 31 août aura lieu la troisième édition du "Blog day", les blogueurs devant recommander cinq nouveaux sites."
JF