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Brèves :
Workperfect pour sexworker
Libé offre aujourd'hui deux pleines pages et une accroche en une à quelqu'un qui, je le crois, les vaut bien.
Jacky Durand pour le texte et Bruno Fert pour les images ont réussi une bonne synthèse et sont allés à l'essentiel sur un sujet pas vraiment facile.
Un homme, 47 ans, a fait le tour d'une question essentielle, et assume aujourd'hui ce qu'il est : un érotomane raisonné. Il a compris qu'il existait des histoires de coeur, des histoires
de corps et des histoires de cul. Notre homme est "un tiers militant, un tiers sexothérapeute, un tiers sex worker".
Il n'a pas compris pourquoi, lorsque Chirac a été élu avec ses plus de 80 % de suffrages, avec une priorité : combattre l'insécurité, la première priorité a été de punir le racolage !
(Désolé, mais sans le racolage, je serais encore puceau et en plus mauvais état que je ne suis.)
Tout le reste est à lire dans Libé.
Moi, le fétichiste revendiqué, je retiens dans mon musée personnel deux photos assez magnifiques pour qu'elles aient sucité cette brève : une cuissarde rouge en gros plan, posée sur la
couverture, et deux mains qui finissent de l'enfiler ; et la même cuissarde rouge (mais noire et blanche), semelle sur un coussin, le haut de la tige qui s'évase et un personnage masqué
qui y dépose un baiser...
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Comme un tableau fauve
Lorsque Flaubert a achevé sa "Madame Bovary", il aurait dit : "Ca y est, j'en ai fini avec ma Bovary. Qy'est-ce qu'elle m'a fait suer !"
Bien plus modestement -quoique- je viens de mettre un point final à une biographie sur une dame qui a beaucoup compté pour moi. Elle s'appelait Jeannette Mac
Donald, c'était une dompteuse de lions célèbre dans les années 50. Son cirque a brûlé ; elle s'est retrouvée ruinée et
a terminé sa vie dans la misère, dans une forêt, sans electricité, sans eau courante, sans téléphone (et même sans internet !) à deux pas de chez moi.
Il paraît qu'un biographé tue son biographe. Non seulement je ne suis pas mort, mais je vais défendre ce texte.
JF