11 juin 2008 3 11 /06 /juin /2008 13:19

"Etat des lieux."

Je donne le change. Mais l'état des lieux est déplorable. Il faut faire comme si... 
Les TOC : vous imaginez ce que ça représente de pressions et de tensions au quotidien ? Qu'il serait bon de pouvoir se détendre, d'envisager calme, équilibre et sérénité, d'accomplir une manoeuvre de déscrispation, de déraidissement.
Comment ? Que dites-vous ? Que ça va venir ? Je convoque mes souvenirs "d'avant". D'un peu avant. Je mesure l'importance de l'évolution, de l'intrusion dans les moindres détails.

En 1994, en faisant le "coming out", je ne savais pas trop où j'allais... Parmi les enseignements que je peux en tirer, il faut savoir qu'après avoir choisi d'avouer ses faiblesses ou ses différences, il faut assumer. Des entourages se sont formés. Il y a ceux qui m'ont approché par obligation, par défi, par curiosité ou par compassion. Il y a ceux qui m'ont évité, des cas où, on sait jamais... Et il y a surtout la grande masse des maladroits.
Une certitude : déjà doté d'une nature timide et inhibée, je me suis encore plus vulnérabilisé. Mais paradoxalement, j'ai puisé aussi une grande force.
"Ne dis pas où tu as mal, sinon tout le monde y mettra le doigt dessus." "Ce n'est pas le microbe qui est important, c'est le terrain."

Je voudrais vous y voir à ma place. Il était dit que l'amour me serait réfractaire. Me l'eût-on fait comprendre autrement, je l'eusse mieux accepté.
Névrose. Fétichisme. Compulsion. Obsession. Phimosis. Circoncision. Loupé...
C'est important, la sexualité. C'est même très important. Elle est nécessaire à l'épanouissement. A quoi bon nier cette évidence ? Pas besoin de s'appeler Freud pour comprendre ça. Il faut arrêter de se cacher derrière son petit doigt. Taire le fonctionnement du corps, c'est être directement responsable de générations entières de frustrés, de névrosés...
Depuis que je tiens ces "carnets", je ne cesse de le penser, de me le dire -mais peut-être ne l'ai-je pas assez écrit ?- la présence d'une compagne à mes côtés, à aimer et aimante, confidente et partageuse, complice en tout pour construire, entreprendre, discerner, dialoguer, communiquer, s'émouvoir, s'enrichir et apprendre, lutter aussi ; à l'esprit critique, à l'analyse, aux encouragements mutuels, aussi bien dans les coups durs que dans les sourires entendus, les bonheurs à deux, aurait permis de vivre autrement.
Oui, j'aurais beaucoup plus accompli et réalisé si une amie s'était penchée sur mon épaule.

A l'heure où je retranscris sur ce blog ces carnets, je suis toujours comme un adolescent attardé, aussi terrorisé à l'idée d'inviter une femme à danser..

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commentaires

A
Invitez, osez inviter!<br /> je suis certaine que vous seriez un excellent et fort tendre partenaire pour danser...
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J
teberli : Certes. Mais je n'idéalise pas "l'autre". Je pense aux mots de Brel : "De mal à seul, j'eus mal à deux..."<br /> <br /> RegH : Merci pour ces mots qui mettent du baume au coeur. Oui, la vie joue parfois de bien vilains tours.
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R
Un adolescent attardé? certainement pas! juste quelqu'un de bien qui a tant d'amour à donner et tant d'amour à recevoir...mais comment faire quand la vie à joué avec vous et vos sentiments? pas facile...mais certainement pas impossible.<br /> Je vous souhaite de passer au travers des rencontres "fast-food" qui sont de mise de nos jours, je vous souhaite sincèrement d'être heureux, je vous souhaite sincèrement de trouver votre âme soeur, car je suis sur d'une chose: cette dernière ne pourra qu'être heureuse avec vous!
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T
J'aime beaucoup ta diatribe sur "l'autre" dans le couple, ce qu'il est, ce qu'il doit être ...<br /> Moi aussi j'aimerais qu'il en soit ainsi ...<br /> Mais, si on pouvait avoir tout ce qu'on veut, ça se saurait, je crois ....<br /> Un jour, peut être....
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J
x
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