3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 20:25

La jeune femme : (Au Musicien :) Maëstro, s'il vous plaît...

 

(Le Musicien entonne un morceau de musique.

La jeune femme claque des doigts.

Noir total sur le plateau.

Eclairage-douche sur l'arbre à manivelle.

Quatre personnages apparaissent de derrière le tronc de l'arbre, en file indienne.

Roulement de tambour.

On entend en voix off :

"Vue la demande et bonne et due forme déposée au dépôt ;

Attendu que les requérants sont libres de tous droits ;

Arrêtons :

Un bal costumé pourra être donné céans avec l'engagement d'éviter toute nuisance sonore et dégradation de la nature.

Que la fête commence ! Le bal costumé est ouvert.

Pour le Grand Chambellan empêché, le petit vizir ;

Pour le petit vizir ennuyé, le calife ;

Pour le calife licencié, le page stagiaire.

Signé illisible."


Roulement de tambour.

Le Musicien joue un air gai.

Les quatre personnages entament une ronde autour de l'arbre à manivelle.

Ils sont déguisés en "jours fériés".

Carte blanche est donnée aux metteurs en scène qui sauront au mieux l'illustrer.


Il y a :

- le premier janvier ;

- le premier avril ;

- le premier mai

- le premier novembre.


Les quatre personnages s'arrêtent de danser.

Ils retournent derrière l'arbre.

Ils reviennent, chacun porteur d'un petit bouquet.


Le premier janvier tient un bouquet de gui ;

Le premier avril tient un bouquet d'algues ;

Le premier mai tient un bouquet de muguet ;

Le premier novembre tient un bouquet de chrysanthèmes.

Tous les quatre s'assoient en tailleur et en rond.

Ils déposent leurs bouquets au milieu du cercle.


(A suivre.)

-------------

TRANSPARENCE

Je suis maintenant un vieux garçon, un peu aigri, un peu jaloux, mais pas méchant, je pense.
Il était dit que l'amour me serait réfractaire. Me l'eût-on fait comprendre autrement, je l'eusse mieux accepté.
Je n'ai connu que des des femmes secrètes, interdites, défendues ; les femmes pour tous et les femmes des autres.
J'ai la la faiblesse de croire que je peux rendre une femme heureuse.
Voilà pourquoi vous lirez, demain samedi, dans les pages "Petites annonces Entre-Nous" de Libé ceci :

Pas pervers, pas malsain mais sensuel, homme 47 ans, écrivain, cherche sa muse : jolie femme aux cheveux aussi longs que ses bottes-cuissardes. 0561140302 E-Mail joel.faure@dbmail.com

JF

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commentaires

J
nuitamment.<br /> Les petites annonces, c'est comme les accidents vasculaires, cérébraux et cardiaques : il faut agir dans les premières heures. Après, c'est foutu.
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J
Samedi, 18 heures. Sourires :-)) Votre commentaire illustre à merveille la mas(que)carade des petites annonces. Je me suis offert celle-ci pour ne pas oublier mon fantasme ! A l'heure où j'écris : zéro appel et zéro courriel. Mais les "jolies filles aux cheveux aussi longs que leurs cuissardes" ne sortent peut-être que nuitammenent ?
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A
Hum! Je suis laide et j'ai les cheveux juste aussi longs que mes bottillons charentaises!<br /> Eussé-je été libre que je n'avais aucune chance!<br /> <br /> ;-))
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