J'ai crée ce blog voici 11 ans. Son titre "A propos de bottes", au fil du temps, a trouvé, trouve et va trouver toute sa pertinence. J'ai le plaisir de vous informer que mon prochain livre paraîtra courant 2019 aux éditions "Un autre Reg'Art".
Voici ce qu'on y découvrira.
PETITES HISTOIRES DE GRANDES BOTTES
(Effets et pouvoirs qu’elles exercent sur celles et ceux qui les voient
et celles et ceux qui les portent.
Confessions d’un fétichiste raisonné) suivi de la nouvelle érotique “Le pigeonnier”
Du Chat Botté à Pretty Woman. Des bottes de sept lieues aux cuissardes de Brigitte Bardot enfourchant sa Harley-Davidson.
Les bottes qui dépassent le genou et tutoient la cuisse possèdent de grands pouvoirs de séduction.
Longtemps connotées vulgaires et assimilées à la prostitution, elles s’affichent désormais comme d’attrayants accessoires de mode.
Aujourd’hui apanage des femmes, elles ont d’abord été portées par les hommes, à cheval et au combat ou bien encore à la Cour et dans les salons.
Sans hypocrisie, Joël Fauré, mêlant confessions fétichistes personnelles, repères historiques et entreprises artistiques, en gourmand lèche-bottes, nous fait emboîter le pas de porteuses et porteurs de ce bel appât, incontestable gestionnaire de libido et comptable de bien des phantasmes.
Esthétique, érotique et sensuelle est sa démarche dans cet ouvrage richement illustré de visuels forts et stimulants.
Dans la nouvelle érotique qui suit, “Le Pigeonnier”, c’est une passion dévorante qui s’exhale sur des notes de tête, de coeur et de fond incandescentes matinées de torride sensualité.
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Joël Fauré est né en 1962 à Toulouse. Il a écrit pour le théâtre, pour la radio, pour la presse, et même pour le cirque.
Après avoir été assistant de rédaction à Europe 2, il est aujourd’hui fonctionnaire au Ministère de la Justice.
Joël Fauré milite aussi contre la maladie dont il a été atteint et qu’il a vaincue : les Troubles Obsessionnels Compulsifs.
Son livre “J’ai bien connu Brel”, publié aux éditions “Un autre Reg'Art" a obtenu le Prix de littérature de l'Académie du Languedoc 2019.
Ce sont deux mains jointes de deux grands "faiseurs" Toulousains.
Peut-on rêver plus puissant symbole ?
Il s'agit du peintre Philippe Vercellotti et du sculpteur Sébastien Langloÿs.
Ils sont tout deux de grands amis.
Quelle chance j'ai.
A l'arrière-plan, une "petite main" tient mon petit livre sur Jacques Brel.
Yasmina Reza (On lui doit le remarquable texte "Art" a accordé une interview au JDD (Journal du Dimanche) Verbatim.
"Qu'est-ce que les honneurs et le succès viennent combler en vous ?
Quand on s'aventure dans l'espace public, dans quelque domaine que ce soit, artistique, politique, quand on se soumet à l'appréciation de ses semblables, on cherche à combler une fêlure initiale. J'en suis persuadée. On cherche la reconnaissance pour combler une faille.
Est-ce que cela fonctionne ?
J'ai été sauvée par l'écriture. Je l'ai souvent dit. C'est l'écriture même qui m'a sauvée. En même temps, ça ne veut rien dire s'il n'y a pas d'écho. Ce qui m'a sauvée, c'est de pouvoir continuer à écrire grâce au retour favorable des gens. Si vous produisez dans le vide, c'est vite désespérant. Je me demande comment j'aurais vécu si les choses n'avaient pas marché pour moi... Par la négative, on peut dire que cela fonctionne. Le succès crée du mouvement et du bruit; occasionne des événements excitants, donne une certaine liberté. Mais je n'ai jamais été dupe. Je n'ai jamais confondu le succès avec la qualité. Les récompenses ne me renseignent d'aucune manière sur mon travail."
Propos recueillis par Marie-Laure Delorme
JDD Dimanche 25 novembre 2017
Une photo très récente de Joël Fauré qui s'interroge sur la rotondité de la Terre : tourne-t-elle vraiment rond ?
Raoul Jefe
Cette photo, chargee de symboles, m'interroge et me fascine.
Nous sommes dans l'Aveyron, a Saint-Rome, dans les années 90.
Elle m'interroge. Pourquoi et comment avons-nous adopté cette position dans l'espace ?
Elle me fascine. C'est un jour de pluie. A gauche, ma bonne maman. A droite, son frère, mon oncle. C'est le curé d'ici. A la main, il tient la grosse clef de l'église qu'il vient de nous faire visiter. Je pouvais l'appeler mon père. Il pouvait m'appeler son fils. Mais il était mon oncle. Il pouvait aussi appeler sa sœur ma sœur à double titre. Et comme nous ne comprenions plus rien, nous nous taisions. C'est peut-être ce qui explique l'éloignement sur cette photo ?
Au centre, C'est moi avec un parapluie.
Sur la droite, le lavoir et tout au fond, la statue de Monseigneur Denys Affre', natif de l'endroit, archevêque de Paris, mort sur les barricades lors des insurrections de 1848.
"Je te cherche. Où es-tu à une heure pareille ? Je suis sûre que tu t'es échappé au poulailler pour
y chercher encore quelques poules. Quand donc cesseras-tu, enfant sauvage des campagnes ?
Il n'en existe plus des comme ça. Il est fini ce temps des décharges magiques, des zoos mythiques
et des champs de colchiques ! Allons bon, te voici qui vocifères et me réponds que rien ne finit
jamais, qu'il suffit d'y penser pour revivre les belles heures du temps passé... le temps passé.
As-tu rapporté les boîtes, le pot aux oiseaux ? De quelles trouvailles t'es-tu encombré ? Regarde
ton pantalon, c'est hier que je te l'ai fait changer ! Regarde tes cheveux, ils sont tout défaits, et
sors le raphia de ta poche. Mouche ton nez, sèche tes yeux ; tout cela n'est pas si grave.
L'essentiel, c'est que tu ne perdes pas la mémoire en chemin. Au contraire, tu as raison, plus rien
ne se perdra là où tu l'as mis. On ne peut plus rien ajouter, on ne peut plus rien enlever. C'est la
boîte à secrets que tu t'es empressé de verrouiller. Tu as bien fait de me confier une moitié de sa
clef."
Camille
2007 - 2017
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